Les femelles dindons sauvages adultes font de 2,5 à 5,4 kg quant aux mâles, ils font de 5 à 11 kg. (Photo : iStock)

Augmentation notable de la population des dindons sauvages dans le sud du Québec

Les femelles adultes font de 2,5 à 5,4 kg. Quant aux mâles, ils font de 5 à 11 kg.

Certains individus font plus d’un mètre.

Bienvenue dans le monde du dindon sauvage, un gros oiseau qui se sent de plus en plus chez lui dans le sud du Québec – réchauffement climatique oblige – et qui prend ses aises où bon lui semble.

La femelle est beaucoup plus petite et avec un plumage beaucoup plus sobre et moins coloré. (Source : www.oiseauxparlacouleur.com/)

Encore tout récemment, l’espèce était en voie d’extinction. Mais comme les hivers sont plus cléments et, soulignons-le, après plusieurs programmes de conservation et de délocalisation, essentiellement aux États-Unis, ces oiseaux Meleagris gallopavo membres de la famille des Phasianidae – des mots qui se placent bien lors de conversations entre amis – ont franchi la frontière et sont de plus en plus visibles dans le sud du Québec.

Oiseau omnivore à l’appétit vorace

Le dindon sauvage mange de tout… et beaucoup. On le voit maintenant sur les pelouses, dans les parcs, sur les terrains de golf, etc. à la recherche de graines ou d’insectes.

Et attention à la femelle quand elle est accompagnée de ses petits. Avec des couvées pouvant aller jusqu’à la douzaine, c’est assez impressionnant d’être toisé par un oiseau d’un mètre de long à la robe sombre, perché sur le balcon de sa résidence ou dans sa cour arrière.

C’est ce qui s’est passé tout récemment à Saint-Sauveur dans les Laurentides à un peu plus de 60 km au nord de Montréal.

« Elles étaient dans la cour des résidents, dans leur auto. Il y avait des gens qui avaient peur de quitter leur maison parce que ces bêtes pouvaient être agressives, surtout lorsqu’elles sont accompagnées par leurs petits. »

Jean Beaulieu, directeur général de la municipalité de Saint-Sauveur

Évaluer la population des dindons sauvages, un exercice difficile

Au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec, les biologistes qui étudient les populations d’animaux sauvages ne se prononcent pas quand vient le temps d’estimer le nombre d’individus qui composent la population de dindons sauvages sur le territoire québécois.

On reconnaît tout de même qu’il y a croissance, mais, selon notamment le biologiste André Dumont, un hiver rigoureux peut en réduire le nombre de moitié, alors qu’un été chaud et sec crée des conditions optimales pour la reproduction. 

(Photo: iStock)

Bonne nouvelle pour les chasseurs

D’espèce protégée, dont les individus capturés devaient être remis en liberté, voilà qu’elle fait un retour en force. Cela est une bonne nouvelle pour les amateurs de ce gibier.

Nuisance

Attention, l’augmentation de la population de dindons sauvages ne signifie pas que tout soit au beau fixe.

Avec sa taille imposante et ses 5 à 10 kilos, c’est un choc assuré, violent et potentiellement dangereux quand une voiture en percute un le long d’une route.

Et que dire de leur présence sur les pistes d’aéroport. Parlez-en aux autorités de l’aéroport de Gatineau en Outaouais.

À Transports Canada, on souligne que le dindon sauvage, comme tout oiseau de taille importante (oie, bernache, etc.) devient une menace à prendre en compte pour les pilotes d’avion et les contrôleurs aériens.

PC, Forêts, Faunes et Parcs Québec, Oiseaux du Québec

Plus :

Plan de gestion du dindon sauvage au Québec 2016-2023 (Forêts, Faune et Parcs, Gouvernement du Québec)

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