Des moules au menu. Crédit : Istock

Gare à ces moules contaminées susceptibles de vous intoxiquer par phycotoxine paralysante !

Cette mise en garde est formulée par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).

Les moules concernées sont vendues par l’entreprise Les Moules de la Baie de Gaspé inc., située au 3, rue des Vents, à Gaspé, indique-t-on dans le communiqué de presse.

Si aucun cas de maladie liée à la consommation de ce produit n’a pas encore été signalé, le ministère se veut tout de même prudent. C’est pourquoi une mise en garde est émise contre les biotoxines marines contenues dans cet aliment distribué par la Poissonnerie Petit Bateau et la Poissonnerie de Gaspé.

Ces biotoxines sont susceptibles de causer une intoxication par phycotoxine paralysante.

Détails supplémentaires sur le produit : 

Dénomination du produit Format Lot visé
« Moules fraîches »

« Les Moules de la  Baie de Gaspé »

En vrac Unité vendue le 8 juillet 2019

Date de cueillette : 2019-07-08

Zone de cueillette : G-27.9E

Les moules, les crustacés et autres mollusques marins peuvent ingérer des biotoxines produites par certaines algues microscopiques. Ces biotoxines représentent un danger pour les humains. Crédit : iStock

Comprendre l’intoxication par phycotoxine paralysante

Il s’agit d’une forme d’intoxication qui survient à la suite de la consommation de certains mollusques comme les moules, huîtres, myes et coques.

Ces mollusques ont une façon particulière de se nourrir lorsqu’ils sont en milieu marin. Leur stratégie consiste à filtrer l’eau pour recueillir les nutriments qui s’y trouvent et qui leur servent de nourriture.

Ces nutriments ne sont pas toujours d’excellente qualité, car ils contiennent très souvent des biotoxines produites par certaines espèces d’algues microscopiques qui se multiplient dans l’eau, surtout au printemps et en été. Les hausses des températures et les précipitations constituent des conditions propices à leur éclosion.

Les biotoxines demeurent stockées dans les tissus des mollusques. Et les consommateurs qui ingèrent ces mollusques souillés sont à leur tour contaminés. En général, ces biotoxines ne sont pas tuées pendant la cuisson.

Cette contamination peut donner lieu à des maladies graves, telles que « l’intoxication par phycotoxique paralysante (IPP), l’intoxication par phytcotoxique amnestique (ASP) ou l’intoxication par phycotoxique diarrhétique (IDM) ». (Source : Agence canadienne d’inspection des aliments)

Dans certains cas, cette contamination peut entraîner la mort.

Selon l’Agence canadienne d’inspection des aliments, certaines algues marines peuvent se multiplier rapidement, lorsque certaines conditions environnementales sont réunies, et produire des biotoxines qui se répandent dans l’eau, et qui contaminent les mollusques et les crustacés. Crédit : Istock

Voici quelques signes annonciateurs de l’intoxication par phycotoxine paralysante :

  • picotement ou engourdissement des lèvres, du cou et de la figure;
  • fourmillement dans les doigts et les orteils;
  • somnolence, maux de tête et vertiges;
  • difficultés à avaler.

D’autres symptômes peuvent se présenter lorsque le cas s’aggrave. La personne ressentira par exemple beaucoup de fatigue, avoir un pouls plus rapide et un discours incohérent, des difficultés respiratoires, des troubles de la vision, des nausées et vomissements.

Dans les cas extrêmes, ses muscles peuvent subir une paralysie, entraîner un arrêt respiratoire et la mort dans les 12 heures suivant la consommation des aliments contaminés.

Source : Agence canadienne d’inspection des aliments

Étant donné qu’il n’existe aucun remède connu contre l’IPP, il serait important d’éviter de consommer les aliments souillés et de respecter scrupuleusement les mises en garde comme celle qui vient d’être émise par le ministère de l’Agriculture.

Par ailleurs, il faut toujours s’assurer que les mollusques et les crustacés sont récoltés dans des secteurs officiels du ministère, qui travaille en collaboration avec d’autres organismes et instances fédérales, pour veiller à ce que la pêche ne soit possible que lorsque « les teneurs en bactéries ou en toxines ne dépassent pas les normes de sécurité sanitaire ».

Avec des informations du MAPAQ et de l'Agence canadienne d'inspection des aliments.
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Catégories : Santé, Société
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