Conférence de presse du comité de soutien à Karim, le réfugié guinéen bisexuel qui risque l'expulsion du Canada - Radio Canada

Conférence de presse du comité de soutien à Karim, le réfugié guinéen bisexuel qui risque l'expulsion du Canada - Radio Canada

Un réfugié guinéen bisexuel risque l’expulsion du Canada

À moins d’une semaine de son expulsion prévue samedi prochain, un Guinéen réfugié au Canada depuis 2016 a peur pour sa vie s’il retourne dans son pays à cause de son orientation sexuelle. Il est bisexuel.

Karim, son pseudonyme pour protéger son identité, affirme qu’il s’est réfugié au Canada par contrainte, car il avait les moyens de vivre en Guinée.

« J’ai fui mon pays parce que j’étais persécuté, non seulement par le pouvoir en place, mais aussi par ma famille, qui m’a haï », affirme celui qui a vu son monde s’écrouler quand sa famille et le parti d’opposition dans lequel il militait on découvert son orientation sexuelle.

« Je suis aujourd’hui entre la vie et la mort. Tout ce que je demande, c’est une protection. Je demande au gouvernement canadien de sauver ma vie et celles de mes enfants, » Karim

''Les homosexuels ne sont pas protégés en Guinée, ils sont souvent lapidés, ils n’osent même pas réclamer leurs droits.'', selon Mohamed Barry, porte-parole du Comité guinéen pour un statut pour tous et toutes - Radio Canada

« Les homosexuels ne sont pas protégés en Guinée. Ils sont souvent lapidés. Ils n’osent même pas réclamer leurs droits », selon Mohamed Barry, porte-parole du Comité guinéen pour un statut pour tous et toutes – Radio Canada

En 2017, le statut de réfugié lui a été refusé. Il a failli être expulsé la même année. L’intervention, à la dernière minute le jour de son départ, du ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Ahmed Hussen, lui a évité la déportation.

Il a, par la suite, obtenu un permis de séjour temporaire de six mois. L’Agence des services frontaliers du Canada a refusé de le prolonger au-delà de cette période.

Son avocat Stewart Istvanffy déplore l’attitude des services frontaliers. « Ils sont intervenus pour lui donner un permis de séjour temporaire quand le dossier a été médiatisé. Malheureusement, il semble que les libéraux ont décidé de continuer avec les politiques d’expulsions arbitraires des conservateurs », a-t-il dit.

Karim n’a pas réussi à obtenir un permis de résidence pour des considérations d’ordre humanitaire. Sa demande d’examen des risques avant renvoi (ERAR) n’a pas eu de succès.

La seule solution, selon Me Istvanffy, reste une intervention de la Cour fédérale. Une audience est prévue lundi après-midi.

Pour Mohamed Barry, porte-parole du Comité guinéen pour un statut pour tous et toutes, son pays d’origine n’est pas sécuritaire pour Karim.

« Les homosexuels ne sont pas protégés en Guinée. Ils sont souvent lapidés. Ils n’osent même pas réclamer leurs droits. Ils n’osent pas se tenir main dans la main pour marcher dans la rue. Ils peuvent faire 10 ans de prison en raison de leur homosexualité », a ajouté M. Barry.

Avec les informations de Radio Canada et CBC

Catégories : Immigration et Réfugiés
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