Le premier ministre canadien Justin Trudeau a commenté, lundi, l’escalade de la violence à Hong Kong où résident 300 000 Canadiens.
Alors que la ville entre dans sa 10e semaine de manifestations, il a invité la Chine à traiter les manifestants prodémocratie avec soin et respect. Il a également encouragé les manifestants à faire preuve de tact dans leurs protestations.
« Nous sommes extrêmement préoccupés par la situation à Hong Kong. Nous voyons la nécessité de désamorcer les tensions, nous avons besoin de voir les autorités locales à l’écoute des très graves préoccupations exprimées par les citoyens chinois », a-t-il dit.
« Nous appelons à la paix, à l’ordre, au dialogue… Nous demandons certainement à la Chine d’être très prudente et très respectueuse dans la façon dont elle traite les gens qui ont des préoccupations légitimes à Hong Kong », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse télévisée à Toronto.
Les quelque 300 000 ressortissants canadiens vivant à Hong Kong font de ce territoire la principale communauté d’expatriés canadiens en Asie, selon le ministère des Affaires étrangères.
Des manifestants pro-Pékin ont défilé dans les rues de Hong Kong, après les nombreux rassemblements prodémocratie.
PHOTO : AFP/GETTY IMAGES / LAUREL CHOR
Des mises en garde canadiennes sur fond de tensions entre les deux pays
Le premier ministre a fait ces déclarations alors que le Canada reste embourbé, depuis neuf mois, dans un différend commercial et diplomatique sans précédent avec Pékin en raison de l’arrestation d’une dirigeante de la compagnie Huawei à Vancouver.
Meng Wanzhou a été arrêtée à la demande des États-Unis, qui la soupçonnent d’avoir contourné les sanctions américaines contre l’Iran, et qui réclament son extradition. Quelques jours après l’interpellation de Mme Meng, la Chine avait arrêté l’ex-diplomate canadien Michael Kovrig et son compatriote Michael Spavor, un consultant, qu’elle soupçonne officiellement d’espionnage.
Ottawa qualifie ces détentions d’arbitraires et réclame depuis des mois la libération des deux hommes, mais en vain.
Philip FONG / AFP
RCI avec Reuters, Agence France-Presse et la contribution de Radio-Canada
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