De nouveaux heurts ont opposé manifestants et forces de l'ordre dimanche dans le quartier Sham Shui Po à Hong Kong. PHOTO : REUTERS / TYRONE SIU

Canada-Chine : poursuite des tensions qui prennent de nouvelles connotations avec les manifestations à Hong Kong

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a récemment condamné la façon dont la police mène les répressions contre les manifestants qui sont mobilisés depuis plusieurs mois pour dénoncer les maux qui minent leur quotidien : absence de démocratie, projet de loi sur l’extradition vers Pékin en cas de procès, etc.

M. Trudeau a notamment affirmé qu’il faut faire preuve de retenue et de respect dans la façon de traiter les manifestants.

La réaction de la Chine ne s’est pas fait attendre. Les autorités ont notamment dénoncé le fait qu’Ottawa interfère de cette façon dans une crise qui ne concerne en rien le Canada. Elles relèvent que la démarche du premier ministre Trudeau est empreinte d’hypocrisie, car en ce qui a trait au respect des manifestants, les policiers canadiens n’ont pas toujours montré le bon exemple.

Leur dénonciation est appuyée par des images mettant en exergue des manifestants en Colombie-Britannique opposés au pipeline Trans Mountain qui ont été victimes de brutalité policière.

La crise de Hong Kong ajoute ainsi un nouveau chapitre dans les tensions économiques et diplomatiques qui existent déjà entre Pékin et Ottawa, depuis que Meng Wanzhou, fille du patron du géant chinois des télécommunications Huawei, a été arrêtée au Canada à la demande des États-Unis.

À Hong Kong, les manifestations se poursuivent et les manifestants utilisent des rayons laser pour brûler des papiers en forme de faux billets de banque. Ils ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène par la police.

Il faut rappeler qu’en raison de ces manifestations, plusieurs liaisons entre l’aéroport international et bien de régions du monde ont été annulées ces derniers jours avant d’être rétablies mercredi.

En plus de réclamer plus de démocratie, les manifestants aimeraient obtenir que les Hongkongais ne soient pas déportés vers Pékin pour y être jugés, comme le prévoit un projet de loi qui a été depuis suspendu.

Christya Freeland, la ministre canadienne des Affaires étrangères, demande à ses concitoyens de ne pas se rendre à Hong Kong.

« On conseille aux Canadiens de consulter en détail les avis et de faire preuve de prudence », a-t-elle dit lors d’un point de presse.

En complément :

Après plus de deux mois de manifestations durement réprimées par la police pro-Pékin, Hong Kong est désormais engagé dans une spirale de violence dont personne ne peut prédire l'issue. Alors que les autorités ont utilisé du poivre de Cayenne contre les manifestants prodémocratie qui bloquaient l'aéroport, les appels à la retenue se multiplient. Le point avec Jean-Michel Leprince.
Catégories : International, Politique, Société
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