Le chef néo-démocrate Jagmeet Singh parle couramment l’anglais, le français et le punjabi. Le député est également un spécialiste des arts martiaux. Cet avocat de la défense dans les causes criminelles a grandi à Terre-Neuve-et-Labrador et en Ontario. (Chris Young / Presse canadienne)

L’échec électoral serait-il déjà dans les cartes pour le NPD de Jagmeet Singh?

Le 21 octobre prochain, les Canadiens iront aux urnes pour élire leur nouveau gouvernement fédéral. S’il s’agit essentiellement d’une course à quatre partis, l’un d’entre eux, le Nouveau Parti démocratique (NPD), pourrait être en voie de réaliser l’une des pires performances de son histoire.

PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / DARRYL DYCK

Le premier blâmé pourrait être son chef Jagmeet Singh, 40 ans, qui dirige ce parti depuis 2017.

En février dernier, lors de la tenue d’une élection partielle en Colombie-Britannique, c’était bien plus qu’un siège au parlement, mais bien l’avenir politique de Jagmeet Singh qui était en jeu de l’avis même de neuf députés du parti.

À quelques mois de l’élection générale, un échec du chef dans l’élection partielle du 25 février prochain n’enverrait pas le bon signal, affirmaient anonymement ces membres du caucus néo-démocrate.

Aujourd’hui, à quelques semaines du déclenchement de la campagne électorale, le NPD sous Jagmeet Singh envoie des signaux inquiétants.

Pas de candidats et perte d’un député pivot

Les néo-démocrates n’ont toujours aucun candidat confirmé au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard.

Le NPD n’a confirmé jusqu’à présent que 7 candidats dans les 32 circonscriptions fédérales des provinces de l’Atlantique.

Entre-temps, le Parti libéral et le Parti conservateur comptent 30 candidats chacun, les verts 21 et le Parti populaire du Canada 15.

FACEBOOK/PIERRE NANTEL

Voilà que le NPD vient tout juste de perdre son porte-parole politique au Québec, Pierre Nantel. Rappelons que le NPD avait remporté 16 de ses 44 sièges dans la seule province du Québec en 2015.

Pierre Nantel estime que sa décision de se rallier au Parti vert est un coup d’éclat nécessaire en faveur du combat contre les changements climatiques. S’il convient que le NPD est une formation proclimat, il croit toutefois que le Parti vert est le choix le plus rassembleur.

Il avait fait grand bruit en 2017 en soutenant que la candidature de Jagmeet Singh, alors dans la course à la direction du NPD, était inconciliable avec l’électorat québécois en raison de ses signes religieux ostentatoires.

Selon le plus récent sondage de CBC/Radio-Canada, le NPD à seulement 9,4 % des intentions de vote au Québec, soit une baisse de 16 % depuis 2015.

A quoi doit-on s’attendre du NPD sous la gouverne électorale de Jagmeet Singh?

Photo: La Presse canadienne/Tara Walton
Le NPD d'hier à aujourd'hui
Fondé en 1961 par le Parti social démocratique et le Congrès du travail du Canada, le NPD est de tendance social-démocrate et est le plus à gauche des grands partis fédéraux.
Constamment troisième ou quatrième parti à la Chambre des communes de 1961 à 2011, le NPD a réussi en 2011 une percée et a formé l’opposition officielle jusqu’en 2015.
Concurrencé alors par Justin Trudeau, le NPD n’a fait élire que 44 députés, ramenant le parti à la troisième position, alors que de nombreuses têtes d’affiche étaient défaites.

RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Stephan Bureau, Barbara Leroux, Majorie April et Maxime Coutié de Radio-Canada et les informations d’Éric Grenier de CBC News

En complément

Le NPD fédéral n’a toujours aucun candidat dans deux provinces maritimes – Radio-Canada 

Toujours aucun candidat à la direction du NPD du Nouveau-Brunswick – Radio-Canada 

La victoire ou la porte pour Jagmeet Singh – Radio-Canada 

Catégories : Politique, Société
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