Les homardiers de la côte Est canadienne ont constaté une forte augmentation des ventes vers la Chine, car les homards pêchés en eaux américaines sont touchés par les tarifs chinois. (Photo: iStock)

Guerre commerciale Chine-USA : les homards canadiens en sortent gagnants

De représailles en tarifs, Washington et Pékin se livrent une guerre commerciale larvée qui inquiète nombre d’observateurs sur la planète.

L’AFP titrait d’ailleurs à la fin du G7 de Biarritz : « Sommet du G7 : les Européens interpellent Trump sur le commerce ».

On peut y lire que le président du Conseil européen a déclaré :

« Les guerres commerciales conduiront à la récession, alors que les accords commerciaux boostent l’économie. »

Les homards canadiens de la côte est

Les homardiers ont constaté une forte augmentation des ventes vers la Chine, car les homards pêchés en eaux américaines sont touchés par les tarifs chinois.

Homard dans un réservoir à l’île de Hainan (Chine) (Photo : iStock)

Un énorme marché en croissance  

En une cinquantaine d’années, la Chine a affiché une croissance économique fulgurante pour devenir la seconde puissance mondiale. On y voit l’émergence de plus en plus forte d’une classe moyenne qui demande des produits de consommation, notamment les fruits de mer.

Rappelons qu’en juillet de l’année dernière, la Chine avait imposé de douloureux tarifs douaniers sur le homard américain pour le rendre hors de prix pour l’acheteur chinois. Et celui du Canada comble le vide. 

Des gros porteurs chinois atterrissent constamment à Moncton, au Nouveau-Brunswick, et à Halifax, en Nouvelle-Écosse, puis repartent leurs soutes chargées de homards canadiens.

Cela dit, qu’il soit pêché d’un côté ou de l’autre de la frontière, il s’agit de la même espèce.

Au Canada, les exportations vers la Chine jusqu’en juin étaient de l’ordre de 15 millions de kg, presque autant que pour l’ensemble de 2018, ce qui représente une valeur de plus de 260 millions de dollars canadiens.

Pendant ce temps, au sud de la frontière, les exportations accusaient un retard de plus de 70 millions de dollars si l’on compare aux six premiers mois de 2018.

PC, AP

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