En un peu moins d’une heure, Claws of the Dragon suit le personnage de Jane Li, une journaliste sino-canadienne, dont le travail porte sur l’arrestation de la directrice financière de Huaxing Hi-Tech, entreprise fictive, et qui met au jour des liens avec le Parti communiste chinois et l'armée chinoise. (Photo : YouTube, capture d’écran, Claws of the Dragon)

Affaire Meng Wanzhou au cinéma : un brûlot signé Steve Bannon

Steve Bannon, ex-conseiller stratégique de Donald Trump, est devenu réalisateur le temps de mettre en scène ce qu’il est convenu d’appeler « l’affaire Meng Wanzhou ».

Le film Claws of the Red Dragon (Trad. : les griffes ou les serres du dragon rouge) propose une analyse politique dans laquelle il affirme que la Chine a des ambitions de dominer le monde par la technologie.

Steve Bannon ne fait pas dans la dentelle quand il présente le rôle du Canada dans cette saga politico-judiciaire.

Steve Bannon, ex-conseiller du président américain Donald Trump et réalisateur du film Claws of the Red Dragon (Photo : J. Scott Applewhite/Associated Press)

On se souviendra que cette haute dirigeante du géant des télécommunications chinois Huawei a été arrêtée à Vancouver à la demande des Américains. En représailles, la Chine avait imposé des mesures sérieuses : détention de deux Canadiens accusés d’espionnage, condamnation à mort de deux autres Canadiens reconnus coupables de trafic de drogue, blocus sur le canola et la viande de porc canadiens.

Huawei

Steve Bannon n’y va pas de main morte quand il décrit la multinationale chinoise. Selon lui, Huawei serait « la plus grande menace à la sécurité des États-Unis », et son film entend révéler les liens entre cette société et le gouvernement de Pékin.

Il ajoute que le gouvernement communiste chinois actuel est « la plus grande menace existentielle à laquelle l’Occident ait jamais fait face ».

Le film sera présenté le mois prochain sur la chaîne de télévision New Tang Dynasty, une des entreprises du groupe Epoch Media qui est associé de près au mouvement spirituel Falun Gong.

Synopsis

En un peu moins d’une heure, Claws of the Red Dragon suit le personnage de Jane Li, une journaliste sino-canadienne, dont le travail porte sur l’arrestation de la directrice financière de Huaxing Hi-Tech, entreprise fictive, et qui met au jour des liens avec le Parti communiste chinois et l’armée chinoise.

Les parallèles canadiens

Le comédien Eric Peterson y interprète un personnage du nom de James MacAvoy, doté d’une ressemblance troublante avec l’ancien ambassadeur du Canada en Chine, John McCallum.

Une scène du film nous montre James MacAvoy discutant avec un certain Michael emprisonné en Chine.

Dans les faits, Michael Kovrig et Michael Spavor sont ces deux Canadiens accusés d’espionnage et détenus depuis décembre.

Dans une autre séquence qui est aussi présente dans la bande-annonce, James MacAvoy affirme que « les Chinois ont condamné arbitrairement un Canadien à mort ».

« They’ve just arbitrarely sentenced a Canadian to death. There’s no telling where this retaliation will end. »

Le comédien à qui s’adresse Eric Peterson a une certaine ressemblance avec le premier ministre Justin Trudeau.

Selon Steve Bannon, Claws of the Red Dragon est un « ouvrage de référence… qui dévoilera le fonctionnement interne du Parti communiste chinois et de Huawei ».

CP, PC, Bloomberg, RCI

Plus :

Nos dossiers sur l’affaire Meng Wanzhou (RCI)

Catégories : Arts et divertissements, International, Politique, Société
Mots-clés : , , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.