Un couple heureux de son acquisition. Crédit Istock

Acheteurs d’une première maison au Canada : est-ce vraiment le moment?

À en croire les réponses au sondage BMO auprès des Canadiens de tous les âges, le contexte actuel, où les marchés se montrent plus équilibrés, doublé de l’entrée en vigueur de l’incitatif fédéral à l’achat d’une première propriété, renforce l’optimisme des acheteurs dans plusieurs grandes métropoles au pays.

On note une forte propension pour près de la moitié des Canadiens à opter pour un achat dans les conditions actuelles, mais les habitants de l’ouest du pays semblent se démarquer par leur optimisme plus marqué.

Plus de 50 % d’habitants de l’Alberta croient fermement que le moment est venu d’acheter. Optimisme tout aussi important en Colombie-Britannique que dans les Praires où 42 % des répondants estiment qu’il faut procéder à l’achat maintenant.

Au Québec et en Ontario, les avis sont plus mitigés. Dans le premier cas, moins de 40 % des acheteurs seraient portés à acquérir une propriété dans les conditions actuelles qui seraient, selon eux, moins favorables.

En Ontario, seuls 30 % des acheteurs trouveraient les conditions alléchantes.

Malgré les prix astronomiques souvent affichés à Vancouver, à Toronto et plus récemment à Montréal, ce sont près de 45 % des Canadiens qui seraient portés à y acquérir une première habitation.

La BMO prévoit que l’incitatif fédéral, qui vise à donner un coup de pouce aux premiers acheteurs, ainsi que le raffermissement du marché de l’habitation dans les principales métropoles canadiennes, incitent de plus en plus de personnes à acheter.

Ces conditions sont loin d’être suffisantes pour les accompagner dans leur désir. Il va falloir réunir les moyens préalables à leur qualification, car la « mise de fonds demeure un défi » (source : communiqué de presse) pour bien de nouveaux acheteurs potentiels : seulement 14 % d’entre eux seraient déjà en mesure de disposer de cette mise de fonds, tandis que 55 % devraient encore attendre deux ans pour réunir les fonds suffisants.

Par ailleurs, plusieurs futurs acheteurs ont déjà d’autres dettes à payer. Pour cela, l’acquisition d’une habitation peut rapidement les mettre dans une situation financière inconfortable, à cause de l’alourdissement de leur fardeau.

« L’achat d’une maison est un jalon important de la vie; il importe donc d’examiner l’incidence qu’aura l’accession à la propriété sur les finances courantes et les plans financiers à court et à long terme. Nous encourageons les acheteurs d’une nouvelle propriété à se familiariser avec les divers outils disponibles, comme les calculateurs de versements et de capacités financières de BMO. Ils les aideront à brosser un tableau complet des coûts et à déterminer les niveaux de confort financier », a souligné Hassan Pirnia, chef-produits de crédit et de financement de l’habitation, BMO Banque de Montréal. (Source : communiqué de presse).

Source BMO et CNW
Sur le même sujet:

Le RAP, le régime d'accès à la propriété, est-il bien utilisé? Comment optimiser cette mise de fonds lors de l'achat d'une première propriété? Entrevue avec le fiscaliste Charles Hunter-Villeneuve.

Catégories : Économie, Politique, Société
Mots-clés : , , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.