Le conseil d’administration 2019-2020 de Réalisatrices Équitables. En haut de gauche à droite:: Nicole Giguère, Naomie Décarie-Daigneault, Hélène Pichette, Catherine Pallascio, Marie-Claude Paradis-Vigneault, Christine Chevarie. Assises: Katherine Jerkovic, Anik Salas, Constance Chaput-Raby. (Photo: Luma R. Brieuc, Lumanessence)

Anik Salas, nouvelle présidente de Réalisatrices Équitables

« C’est quand on regarde les chiffres que l’on constate qu’il y a moins de femmes qui vont réaliser des films à gros budgets. Il y a moins de réalisatrices en général qu’on va prendre à la télé, au cinéma. C’est évident qu’à la télé, les femmes sont bien représentées dans les magazines. Mais, dans le cas des séries, dès que l’on va du côté de la fiction, le nombre de femmes réalisatrices s’amenuise. »

Anik Salas, présidente de Réalisatrices Équitables

Depuis un peu plus d’une douzaine d’années, l’organisme Réalisatrices Équitables porte en avant l’importance d’avoir un regard féminin sur le travail des femmes en cinéma au Québec.

Essentiellement, on défend la vision des femmes cinéastes, on œuvre à faire en sorte qu’une place plus juste soit accordée aux préoccupations, au regard sur le monde qui nous entoure et à l’imaginaire des femmes sur tous nos écrans.

Un bilan positif… et une lutte à poursuivre!

La présidente sortante, Isabelle Hayeur, a été de toutes les combats.

Elle laisse un organisme effervescent, qui a mené à la publication d’études et aussi d’une veille statistique. On dénonce de façon documentée, l’iniquité subie par les femmes réalisatrices.

Les institutions ont commencé à réagir et à s’engager pour l’atteinte de la parité, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.

Anik Salas, nouvelle présidente de Réalisatrices Équitables (Photo: Denys Desjardins)

« Ça part de loin en fait. L’imaginaire collectif, ce qu’on voit sur nos écrans, c’est une norme qui est pensée par des hommes. Donc, quand on arrive avec des projets menés par des femmes, c’est un autre imaginaire, une autre façon de voir et de présenter les choses, tout comme il y a une différence au niveau des sujets. On a donc moins tendance à faire confiance à une femme malheureusement pour mener ces projets-là à bien. »

Anik Salas

Élue à l’unanimité à la présidence, la réalisatrice Anik Salas s’engage avec fougue pour l’atteinte de la parité effective en réalisation et une juste place aux imaginaires des femmes de tous horizons.

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Catégories : Arts et divertissements, Société
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