La pénurie identifiée après des animaux d’élevage est très évidente quand on étudie la répartition des vétérinaires. (Photo : iStock)

Manque de vétérinaires, surtout auprès des animaux d’élevage

« C’est un fait, nous percevons que nous avons de plus en plus de difficulté à répondre à la demande chez les animaux de ferme. »

Caroline Kilsdonk, présidente de l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec (OMVQ)

Il y a un peu plus de 2 500 vétérinaires au Québec qui œuvrent dans toutes les sphères de la profession, de l’enseignement à la pratique, mais aussi en laboratoires et en administration.

La pénurie identifiée auprès des animaux d’élevage est très évidente quand on étudie la répartition des vétérinaires.

Selon les données les plus récentes de l’ OMVQ, s’ils sont quelque 57% à travailler dans le secteur des animaux de compagnie – chiens, chats, petits rongeurs domestiques, oiseaux, etc. – ils ne sont qu’à peine 27% à se retrouver auprès des bovins, des équidés, des porcs et des volailles.

Source: Ordre des médecins vétérinaires u Québec

Choix de carrière, qualité de vie

La pratique dans le secteur des animaux d’élevage exige une implication plus importante en temps de la part du vétérinaire. Les semaines de 60 heures, très fréquentes en début de carrière, en rebutent plus d’un.

Ce phénomène n’est pas restreint à ce champ d’activité, il se constate dans de nombreuses sphères de la société.

Le monde vétérinaire doit s’adapter.

Des pistes de solution?

Caroline Kilsdonk, présidente de l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec (OMVQ) (Courtoisie)

D’emblée, la Dre Kilsdonk affirme que cela prendra du temps que l’aboutissement miracle n’existe tout simplement pas.

Reste que, lors des inscriptions en faculté, on pourrait notamment présenter la profession pour gros animaux aux aspirants vétérinaires, de la grande valeur du savoir-faire et d’une certaine forme de liberté. Il est aussi possible de parler de pratique mixte en partenariat avec des collègues par exemple.

Enfin, l’OMVQ porte son regard vers l’international. Un premier projet est en place avec la France afin d’identifier des vétérinaires qui pourraient être tentés de venir s’établir au Québec ou au Canada. D’ailleurs, Québec et Paris ont conclu un arrangement de reconnaissance mutuelle qui accélérera le processus vers l’obtention du permis de pratique.

Il y aurait près d’une cinquantaine d’offres d’emploi annoncées dans l’infolettre aux membres de l’OMVQ.

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Catégories : Économie, Société
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