CAMERON ORTIS. PHOTO : RADIO-CANADA / LAUREN FOSTER-MACLEOD

Fuite possible d’informations de la part d’un haut gradé : le point de la GRC

« Ces allégations, si elles devaient être vérifiées, seraient extrêmement troublantes », indique la commissaire de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), Brenda Lucki.

Le dossier est devant les tribunaux et la GRC se veut particulièrement prudente. C’est pourquoi elle n’a pas fourni d’informations susceptibles d’en savoir davantage sur cette affaire.

La commissaire a néanmoins indiqué qu’il y a eu des possibilités de corruption à l’interne. C’est du moins ce qu’a révélé l’enquête ouverte l’année dernière en partenariat avec les services de renseignement américains.

Mme Lucki a aussi précisé qu’il était tout à fait approprié que, en tant que directeur général du Centre national de coordination du renseignement de la GRC, Cameron Ortis, le suspect, accède aux renseignements du Canada et de ses alliés.

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a également pris la parole et s’est voulu rassurant, en attendant le verdict des tribunaux.

« Toutes les autorités sont en train de travailler d’arrache-pied pour tenter de comprendre ce qui s’est réellement passé. […] Vous comprenez que c’est un dossier très délicat. Je ne peux pas vous en dire plus. […] On est en train de travailler avec nos partenaires pour les rassurer sur les efforts entrepris pour faire la lumière sur la situation », a-t-il dit.

L’appartement du présumé espion aurait été fouillé à son insu, et la GRC ne compte laisser de côté aucun élément pour faire un éclairage dans ce dossier particulièrement sensible pour le Canada et ses alliés.

La GRC veut notamment comprendre les motivations de M. Ortis lorsqu’il a subtilisé des informations confidentielles dans le centre qu’il dirigeait. Pour l’instant, l’homme de 47 ans est soupçonné d’avoir voulu transmettre ces informations à des entités étrangères et autres organisations peu recommandables.

Si les faits, qui se sont produits durant les quatre dernières années, sont vrais, il sera poursuivi pour atteinte à la Loi sur la protection de l’information et violation du Code criminel, pour tentative de communication non autorisée de l’information sur une opération spéciale, pour abus de confiance, pour possession d’un logiciel capable de supprimer, sans laisser de traces, des informations, de subtilement communiquer, obtenir et stocker des données.

Avec Radio-Canada et Twitter
Catégories : Politique, Société
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