Andrew Scheer a rencontré François Legault le 1er novembre dans le bureau du premier ministre du Québec. PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / JACQUES BOISSINOT

Expansion d’oléoducs : Québec lève les boucliers contre les velléités de Scheer

Le chef du Parti conservateur du Canada, Andrew Scheer, a mentionné dans une entrevue à Radio-Canada sa détermination d’imposer des pipelines au Québec au nom de l’intérêt national, s’il est élu premier ministre le 21 octobre.

Dans un contexte où les changements climatiques font des ravages un peu partout sur la planète, le Québec se démarque au Canada comme une province particulièrement protectrice de son territoire. Elle s’est distinguée ces dernières années par son hostilité à l’installation de tout nouveau pipeline sur son sol.

Cette opposition a été clairement marquée, avec la mobilisation de groupes écologistes et de communautés pour contrer le projet Énergie Est de TransCanada.

Cette contestation n’a pas toujours été de nature à faciliter les liens entre le Québec et bien des provinces pétrolières de l’Ouest canadien. En Alberta, le nouveau premier ministre conservateur Jason Kenney a brandi la menace du démantèlement de la péréquation en guise de représailles contre le Québec, pour son opposition à l’expansion des oléoducs qui facilitent l’acheminement du pétrole vers différents terminaux et marchés.

L’annonce faite par M. Scheer à l’occasion de son passage sur le plateau de Radio-Canada vient quelque peu réveiller ce qui s’apparente à une querelle avec le Québec sur la question des pipelines.

M. Scheer n’irait pas de négociations avec cette province et imposerait contre son gré de nouveaux pipelines, si cela s’avérait nécessaire. Le chef conservateur a cru bon d’invoquer l’intérêt national pour soutenir sa thèse.

C’est compter sans la riposte d’un premier ministre François Legault, qui est animé par un nationalisme plusieurs fois affiché, que ce soit en campagne électorale, à l’Assemblée nationale ou à l’occasion de la présente campagne fédérale.

Dans un sursaut d’affirmation de l’identité du Québec comme une  « nation distincte », qui devrait en principe jouir d’une totale liberté de choix sur divers enjeux, M. Legault a déclaré en substance qu’on ne saurait aller à l’encontre de la volonté de la majorité de la population. Comme il l’a toujours dit, c’est une question d’acceptabilité sociale.

En complément :

Rassemblés à Moosomin, en Saskatchewan, des politiciens en appellent au gouvernement fédéral et au Québec pour soutenir le développement des pipelines.
Catégories : Économie, Politique
Mots-clés : , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.