Scène typique de la rue Bernard à Montréal (Photo :Ryan Remiorz)

Les Juifs hassidiques de Montréal, nouvel essai du professeur Pierre Anctil

Dans son essai paru en 2017 intitulé Histoire des Juifs du Québec, le professeur titulaire au Département d’histoire de l’Université d’Ottawa Pierre Anctil s’interrogeait sur la raison pour laquelle le Québec était devenu une terre d’accueil pour la communauté juive.

(Boréal)

L’étude se penchait également sur la transformation que cette communauté a opérée sur le Québec et sur la façon dont s’exprimait le judaïsme d’aujourd’hui au Québec en général et à Montréal en particulier.

Une série de migrations

Pierre Anctil dépeint ici l’histoire juive québécoise comme une succession de migrations venues d’Europe qui portaient en elles l’expérience d’une minorisation souvent douloureuse.

Cette société judéoquébécoise d’aujourd’hui est en plusieurs points unique. Des droits réclamés et acquis et de leurs nombreuses contributions – artistiques, économiques, médicales, sociales, etc. – les Juifs du Québec ont participé à la naissance d’un Québec bien différent de celui qui aurait été échafaudé à partir des seules valeurs traditionnelles du Canada français et anglais.

À chacun ses Juifs – 60 éditoriaux pour comprendre la position du Devoir à l’égard des Juifs (1910-1947)

(Ed. Septentrion)

Dans cet autre essai, Pierre Anctil a colligé les 200 éditoriaux de ce quotidien montréalais consacrés entièrement ou de manière partielle à la présence juive à Montréal, à l’antisémitisme en Allemagne et à la Shoah. Et 60 d’entre eux ont été reproduits en entier, en plus d’être commentés. L’œuvre nous permet de percevoir le trouble et la confusion des éditorialistes essentiellement à l’endroit de la modernité.

Les Juifs hassidiques de Montréal

(PUM)

Dans ce nouvel opus paru aux Presses de l’Université de Montréal, l’auteur analyse diverses influences religieuses de plus en plus présentes dans l’espace public.

« Cet ouvrage brosse un portrait inédit de cette population et de ses sous-communautés, tout en abordant la question controversée de la scolarisation des jeunes hassidim et celles des tensions assez fréquentes qui surgissent de façon récurrente dans certains quartiers. Il s’intéresse également aux rapports soutenus, mais peu visibles, qui existent entre les Juifs hassidiques et leur environnement urbain immédiat, notamment sur les plans économique, social et institutionnel. »

PUM

Au cœur du débat de société se trouvent des questions primordiales, essentielles, de convivialité, de tolérance et de rencontre des croyances.

Et comme trop souvent, cela se manifeste avec acuité dans les communautés non chrétiennes – songez ici aux musulmans – que l’on dit fondamentalistes parce qu’attachés à la préservation de valeurs traditionnelles.

On braque le plus souvent le regard sur certaines pratiques de ces communautés, sans réussir à présenter un tableau global de leur foi ou de leurs motivations profondes.

C’est le cas en particulier des Juifs hassidiques, qui habitent dans les quartiers centraux de la ville, mais au sujet desquels très peu d’information circule.

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Juifs hassidiques : condamnés à l’errance et au nomadisme à cause d’un mode de vie à contre-courant des règlements? (RCI)

Un groupe de juifs hassidiques sera expulsé de sa propriété dans une petite ville au Québec (RCI)

La présence juive dans la société québécoise et canadienne (Radio-Canada)

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