Des personnes en recherche d'emploi. Crédit Istock

Pénurie de main-d’œuvre au Québec : le patronat salue le plan de lutte

La question de la pénurie de la main-d’œuvre au Québec a retenu l’attention ces derniers mois dans la province, ailleurs au Canada et à l’étranger.  Certains avis ont été plus critiques que d’autres sur les solutions du gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) au pouvoir  depuis quelques mois. Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) dit avoir analysé la panoplie des mesures annoncées depuis huit mois par le ministère du Travail, et il trouve que certaines sont plutôt satisfaisantes, tant pour les travailleurs que pour les employeurs. Son président et chef de la direction Yves-Thomas Dorval nous explique pourquoi.

Yves-Thomas Dorval, président et chef de la direction du Conseil du patronat du Québec. Crédit photo : (CPQ)

Parmi les mesures annoncées dans le cadre de l’initiative Objectif productivité du ministère du Travail, le CPQ a particulièrement scruté les points susceptibles d’avoir une incidence positive sur la pénurie de la main-d’œuvre et sur une meilleure intégration des travailleurs déjà sur place et de ceux qui arriveront dans le cadre du programme d’immigration.

« Le CPQ est très satisfait de constater que le gouvernement suive la voie tracée dès 2017 par notre organisation afin que le Québec se dote d’un plan de match structurant et agile afin de contrer les effets de la rareté de la main-d’œuvre », a affirmé Yves-Thomas Dorval dans le communiqué de presse.

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Le plan du ministère du Travail prévoit un retour sur le marché du travail de retraités, mais il convient d’élargir les mesures de réduction fiscales existantes pour les encourager à revenir travailler, suggère le CPQ. Crédit : iStock.

Le CPQ s’attend à ce que les nouvelles mesures permettent une meilleure adéquation entre la formation et l’emploi, surtout dans un contexte marqué par le déploiement dans les entreprises des technologies de pointe qui requièrent une main-d’œuvre de plus en plus qualifiée, apte à relever les défis. Le fait que le plan ait pris en compte les recommandations du CPQ à ce sujet, en mettant l’accent sur la formation en entreprise selon un modèle d’alternance travail-études, est de nature a satisfaire les attentes des employeurs, soutient le président et chef de la direction du CPQ.

Par ailleurs, le fait pour le gouvernement d’investir 7 millions de dollars sur cinq ans, dans le cadre d’un nouveau programme salarial pour soutenir les entreprises qui embauchent les travailleurs qualifiés expérimentés à temps partiel, représente une autre mesure stimulante. Elle attirera non seulement de nouveaux travailleurs, mais les maintiendra aussi sur le marché de l’emploi, avec une certaine flexibilité leur permettant de choisir ou non l’option de travailler à temps partiel.

Le plan prévoit un accompagnement des entreprises afin de les outiller dans la façon de créer un environnement de travail propice à l’épanouissement professionnel des travailleurs qualifiés ayant une bonne expérience de travail. Le gouvernement doit mettre en place un environnement fiscal plus attrayant pour encourager le retour des travailleurs retraités, recommande l’APQ, qui estime que ses mesures de réduction fiscales doivent être élargies à cette catégorie.

L’implication des acteurs susceptibles d’accompagner les entreprises dans la mise en œuvre des mesures est un point essentiel, surtout lorsque les entreprises sont de petite taille et ne disposent pas toujours de ressources qui peuvent les conseiller, comme c’est le cas dans plusieurs PME au Québec.

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Catégories : Économie, Politique
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