Depuis une quinzaine d’années, François Dubuc a choisi de plonger tête première dans la restauration d’électroménagers qui ont beaucoup de vécu.
En cette ère de « jeter plutôt que de réparer » et de consommation débridée avec l’obsolescence programmée comme vecteur intégré de conception, il a opté de faire le chemin inverse en donnant une seconde et parfois une troisième vie à des appareils qui, autrement, se retrouveraient dans des sites d’enfouissement.
Une fois patiemment restaurés, les appareils qui passent par l’atelier de cet artisan peuvent durer encore 20 ou 30 ans, même s’ils ont souvent déjà complété un premier cycle de vie utile aussi long.

(Antique Électro)
« C’est évident que si je dois mettre une centaine d’heures sur un projet que je ne peux pas le vendre à 1000 $. C’est un marché de niche. »
François Dubuc, propriétaire d’Antique Électro

(Antique Électro)
Des appareils du début du XXe siècle aux années 50
Installé depuis quelques années dans un local rue de la Glacière à Sherbrooke – ça ne s’invente pas – François Dubuc a pu rapatrier des dizaines d’appareils entreposés avant restauration dans une grange chez des amis. Ils sont maintenant au sec, ne rouillent plus, en attente de l’expertise de l’artisan.
Environnement et legs
Pour François Dubuc, recycler et restaurer ces électroménagers qui ont été négligés est sa manière de faire sa part pour l’environnement. Il est très conscient que ce n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan, mais tout de même, il a la certitude de faire œuvre utile.
L’autre aspect de la fierté qu’il éprouve dans son travail, c’est la notion de transmission, de legs vers la prochaine génération.
Il a réussi à redonner vie à plus de 500 appareils depuis qu’il a plongé dans le métier.
Vendu de 1000 $ à 6000 $, selon la rareté de l’objet et le temps investi pour le remettre presque à neuf, un électro qui sort d’Antique Électro est un achat qui doit être vu sur le long terme.
Et celui dont il est le plus fier?

(Antique Électro)
C’est un vieux Kelvinator de 1915 que sa femme croyait être une glacière. L’entreprise canadienne commercialisait effectivement des meubles à utiliser comme tels. Mais à l’époque, il était aussi possible de se procurer un système électrique sur mesure de sorte que l’on pouvait en faire un réfrigérateur.
Écoutez]« Je l’ai gardé celui-là. C’est aujourd’hui un cellier dans notre salle à manger. »
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