À peine nommé à Montréal au poste de consul honoraire de la Syrie, Waseem Ramli a vu son statut être révoqué, à la demande de la ministre des Affaires étrangères du Canada Chrystia Freeland.
Une personnalité controversée
Waseem Ramli a été nommé par le dictateur et président syrien Bachar Al-Assad pour occuper ce poste qui avait été réservé par le gouvernement fédéral à Montréal, afin que les Syriens du Canada puissent continuer à bénéficier de services consulaires.
Sa nomination était mal perçue par les opposants au régime syrien vivant au Canada en raison de sa proximité avec le président Assad.
Le régime syrien est sur la sellette depuis qu’une guerre civile déchire le pays. Ses multiples atteintes aux droits de la personne et aux libertés individuelles, ainsi que son non-respect des conventions internationales, sont condamnées par l’ONU et par des dirigeants du monde.
Le Canada fait partie des pays qui ont pris des mesures de représailles contre ce régime, en expulsant notamment ses diplomates, en rappelant son personnel sur place à Damas et en imposant des sanctions économiques spéciales contre certains de ses membres influents.

Waseem Ramli en compagnie du dictateur syrien Bachar Al-Assad PHOTO : FACEBOOK/WASEEM RAMLI
Au plus fort de la guerre, qui a commencé en 2011 dans la mouvance des revendications du printemps arabe, qui a fait plusieurs morts et entraîné le déplacement des milliers de Syriens, Ottawa s’est distinguée par l’hospitalité offerte à bon nombre d’entre eux.
En plus de sa proximité avec un régime aussi controversé, Waseem Ramli est perçu comme une personnalité tout aussi controversée. Parmi les éléments avancés pour justifier la révocation de son statut, la ministre Freeland mentionne certaines de ses prises de position faisant l’apologie d’un régime sanguinaire.
« Les propos exprimés publiquement par Waseem Ramli à la presse et sur les médias sociaux sont choquants et inacceptables […] Le Canada condamne les violations du droit international et des droits de la personne de Bachar Al-Assad et de son régime, y compris les attaques d’armes chimiques odieuses contre les civils », a-t-elle souligné dans l’annonce publiée à ce sujet.
Waseem Ramli est présenté comme un homme d’affaires qui ne passe pas inaperçu à Montréal, à bord de son véhicule de luxe, sur lequel il a placé de façon ostentatoire le drapeau national de la Syrie, ainsi qu’une photo du président Assad.
Voici en substance le contenu du document publié par la ministre Chrystia Freeland.
Une déclaration sur Waseem Ramli. pic.twitter.com/Tj58DV3JHg
— Chrystia Freeland (@cafreeland) September 25, 2019
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