La pénurie de main-d’œuvre dans le secteur de la construction a été évaluée par la firme Raymond Chabot.
Selon le portrait publié par l’Association de la construction du Québec (ACQ), la pénurie actuelle ira en s’accentuant au fil des ans.
En 2019, cette pénurie a atteint un sommet historique. Selon les analyses, 25 000 travailleurs ont manqué dans le secteur, où il a été difficile d’atteindre les moyennes d’heures normales travaillées.
Les besoins resteront importants aussi bien en 2023 qu’en 2028. Ils vont osciller entre 17 500 et 24 000 pour permettre d’atteindre réellement les moyennes d’heures dites normales. Pour les 10 prochaines années, il va falloir en moyenne 20 000 travailleurs supplémentaires pour répondre aux attentes.
Les besoins varient en fonction des spécialités. Ils semblent plus criants chez les briqueteurs-maçons, les peintres, les tuyauteurs, les opérateurs de pelle, les électriciens et les opérateurs d’équipements lourds.
Il faudra une stratégie de recrutement ciblée pour trouver les personnes aptes à répondre aux besoins dans des métiers aussi variés et pointus que la mécanique d’ascenseur, la soudure, la pose de revêtement et de systèmes intérieurs, entre autres.
Les entrepreneurs en construction redoutent les difficultés qu’entraîne la pénurie. L’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA) et bien d’autres spécialistes en recrutement vont assister les entrepreneurs dans leurs tournées au Québec en leur prodiguant des conseils, et en présentant les meilleurs programmes pour ce qui est de la formation et de la rétention de la main-d’œuvre.
Les difficultés à embaucher ont été davantage ressenties au cours des 12 derniers mois. Certains postes, dont ceux de compagnon et d’apprenti, ont été plus difficiles à pourvoir. Cela a obligé les entreprises à reporter ou à étaler des contrats et à recourir à de nouveaux employés moins expérimentés qu’ils ont formés.
Cette situation a eu un réel impact sur le rendement et la compétitivité des entreprises. Certaines, faute de travailleurs, ont dû refuser des contrats. Des patrons ont eu à travailler eux-mêmes en plus de leur travail habituel, tandis que d’autres ont accusé des retards importants dans la livraison de leurs contrats.
Source : Association de la construction du Québec ( ACQ)
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