C’est ce que constate la Fondation Jean Lapointe qui s’est à nouveau intéressée à la façon dont les parents perçoivent la légalisation et les effets possibles sur leurs jeunes enfants.
Un an après la légalisation de la marijuana récréative au Canada, les parents du Québec éprouvent toujours les mêmes inquiétudes que l’année dernière.
Ils redoutent davantage les effets de la consommation sur leur santé, et ils ne sont pas toujours bien outillés pour intervenir auprès d’eux.
« La majorité des parents inquiets (93 %) ne se sentent pas outillés pour engager un dialogue constructif avec leur enfant sur le cannabis. Les pères sont plus inquiets (75 %) que les mères. » Source : communiqué
La légalisation imminente de certains produits de consommation à base de cannabis vient renforcer les craintes des parents, en ce qui a trait notamment à l’attrait et à la fascination que pourraient susciter ces nouveaux produits sur les plus jeunes, souligne la directrice générale de la Maison Lapointe et fondatrice du Centre québécois de lutte aux dépendances, Anne Élizabeth Lapointe.
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Selon l’enquête, « 3 parents sur 4 sont inquiets par rapport à la légalisation de certains produits comestibles du cannabis, et 45 % des parents croient que leur enfant mineur ne parlerait pas spontanément de sa consommation avec eux ». Photo : Radio-Canada
Mme Lapointe mentionne la nécessité de renforcer les capacités des personnes qui interagissent au quotidien avec les jeunes, afin de leur permettre de mieux les renseigner sur les cannabis, sur les risques reliés à la consommation précoce et sur l’achat illégal.
L’école ainsi que les enseignants doivent également faire partie de la solution, relève Mme Lapointe. Elle souligne qu’il s’agit de leur donner des outils pour renforcer le dialogue constructif autour de la marijuana avec les jeunes.
Les parents, les enseignants et la société devraient, à l’issue des conférences offertes par la Fondation Lapointe sur la consommation de la marijuana, être plus aptes à déceler les signes de la consommation précoce chez les jeunes, et savoir comment les encadrer pour éviter les effets néfastes chez les jeunes qui ont n’ont pas encore atteint l’âge de la consommation légale fixée à 18 ans dans la loi fédérale.
« Les adolescents de 15 à 17 ans et les jeunes adultes de 18 à 24 ans sont le groupe où on retrouve la plus grande proportion de consommateurs de cannabis ( 31 % chez les adolescents, 41,7 % chez les jeunes adultes). » (Source : communiqué de presse)
Sur le site Soyonsclairs.ca, la Fondation Lapointe offre des informations supplémentaires aux adolescents pour ce qui a trait à la prévention. Le Centre québécois de lutte aux dépendances joue également un rôle important. Il travaille en étroite collaboration avec la Fondation pour offrir des formations en ligne destinées aux premiers répondants, aux parents, aux jeunes eux-mêmes et aux enseignants.
Il s’agit généralement de personnes qui ne savent pas toujours où ni comment se procurer des informations et de la documentation sur la consommation et ses conséquences.
Le but est de parvenir à reporter au plus tard possible la consommation de la marijuana chez les adolescents, de les mettre à l’abri des méfaits et de prévenir la toxicomanie d’une manière plus globale.
« Après avoir lancé plusieurs outils en ligne comme le quiz sur le cannabis l’an passé, nous avions la volonté d’aller encore plus loin en outillant les enseignants qui passent beaucoup de temps avec les jeunes », a déclaré Anne Élizabeth Lapointe dans le communiqué de presse.
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