Selon le Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ), c’est un incitatif qui intéressera davantage les travailleurs du secteur de la santé.
Cela signifie qu’en améliorant les conditions de travail, en bonifiant par exemple les primes et suppléments, ainsi que le remboursement des frais liés au travail, cela pourrait motiver encore plus le personnel.
Cette proposition du syndicat émane des doléances énumérées dans ses demandes sectorielles déposées auprès du Comité patronal, le 23 octobre.
Ces demandes sont exprimées dans le cadre des négociations en vue de la conclusion des conventions collectives qui vont régir divers métiers du secteur de la santé et des services sociaux au Québec, dès la fin du mois de mars 2020.
Ces métiers englobent les soins infirmiers et cardiorespiratoires, les services auxiliaires, les agents paratechniques, les agents de bureau et autres techniciens et professionnels de l’administration, dont la plupart font partie des 119 300 membres de la FTQ au Québec.
Le domaine de la santé au Canada est celui où la pénurie de la main-d’œuvre est importante. Cette pénurie est aggravée par des conditions de travail qui ne favorisent pas toujours le maintien de la main-d’œuvre à long terme.
La FTQ exige que la partie patronale prenne les mesures pour améliorer les conditions de travail du personnel. La FTQ montre du doigt les compressions et les restructurations des dernières années.
« Depuis des années, nous nous débattons pour dénoncer la détresse des patients et des employés du réseau. Là, c’est un moment de vérité qui commence : nous négocions avec un nouveau gouvernement qui a une occasion historique de corriger le problème. Les attentes sont donc élevées, autant du côté de nos membres que de la population », a souligné, dans le communiqué, le secrétaire général du Conseil provincial des affaires sociales, Michel Jolin.
Si d’un côté, à cause de la pénurie de la main-d’oeuvre, les travailleurs de la santé sont débordés par des charges de travail jugées excessives, les patients ne reçoivent pas des soins en qualité et en quantité suffisante pour répondre efficacement à leurs problèmes.
« Il faut absolument que les milieux de travail redeviennent attractifs. Présentement, ils le sont très peu, et la tendance demeure mauvaise », observe M. Jolin.
Inverser cette tendance en procédant aux réformes nécessaires à la création d’un cadre de travail plus soucieux de la santé, du bien-être et de la sécurité des travailleurs serait une avenue intéressante qu’il va falloir prendre en considération. La FTQ suggère comme mesure supplémentaire la diminution des coûts et la bonification des conditions des régimes d’assurance, ainsi que la mise sur pied d’un environnement propice à une meilleure conciliation travail-famille-études.
Source : Syndicat canadien de la fonction publique
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.