Haïti : Jovenel Moïse demande de l’aide aux États-Unis

Au début du mois d’octobre, nous vous disions que le gouvernement du Canada recommandait fortement à ses ressortissants d’éviter tout voyage non essentiel en Haïti.

Notre émission Tam-Tam du vendredi 18 octobre avait pour thème : Haïti : la grogne populaire pourrait tourner cette fois à la guerre civile.

La radio haïtienne de Montréal, CPAM, titrait dans sa section des nouvelles haïtiennes que les membres du Conseil supérieur de la Police nationale (CSPN), les directeurs départementaux de la police, les commissaires du gouvernement et des délégués départementaux ont participé en fin de semaine à une rencontre avec le président Jovenel Moïse.

À peine 48 heures plus tard, le président haïtien a déclaré avoir demandé au gouvernement américain de lui fournir une aide humanitaire, dans la foulée des manifestations qui ne se sont pas essoufflées pour une cette septième semaine de suite.  

Écoles, magasins et bureaux encore fermés

L’insécurité de la rue force encore les directeurs et directrices d’écoles à garder fermés leurs établissements. Il en va de même pour plusieurs magasins et bureaux. D’ailleurs, cet état de fait se répète de ville en ville partout en Haïti et ne se confine pas qu’à la capitale, Port-au-Prince.

Malgré une offre de main tendue aux manifestants lundi, lors d’une allocution sur Radio Métropole, le président Moise parlant ici d’une occasion à saisir, la rue lui a signifié une fin de non-recevoir.

Au cœur de ces soulèvements, on retrouve toujours les mêmes requêtes : mettre un terme à la corruption endémique, s’attaquer à l’inflation galopante qui étrangle les salariés et les pensionnés et au manque criant des produits de première nécessité.

Depuis deux mois, plus deux millions d’élèves et d’étudiants ne peuvent suivre leurs cours. Et les chocs violents dans les rues ont fait plus d’une vingtaine de victimes.

AP, R.-C., CPAM, Radio-Métropole