Photo Credit: Ministère des relations internationales du Québec

Proposition pour que le Québec devienne médiateur des conflits internationaux

Québec solidaire, un petit parti provincial de gauche, propose que le Québec se donne le statut de médiateur international et s’immisce dans les conflits internationaux.

Le drapeau québécois flotte sur le toit de la délégation à Berlin où apparaît, en arrière-plan, le parlement allemand. (gouvernement du Québec)

Ce parti demande au gouvernement du premier ministre François Legault de créer un « Service québécois de règlement des conflits internationaux », qui relèverait du ministère des Relations internationales.

Ce service de règlement des conflits internationaux aurait pour mandat de déployer des fonctionnaires et des experts dans des zones de conflit.

Ils seraient chargés de jouer un rôle de médiateur, en faisant faire valoir l’expertise du Québec en matière de règlement pacifique des conflits.

Québec solidaire tient tellement à ce projet que trois de ses députés ont tenu une conférence de presse où ils ont expliqué sérieusement et en détail leur stratégie. Catherine Dorion, Sol Zanetti et Ruba Ghazal estiment que leur proposition pourrait aisément être intégrée à la Politique internationale du Québec.

Celle-ci est en ce moment en révision et on s’attend à ce qu’une annonce soit faite plus tard cet automne par la ministre responsable Nadine Girault.

La mission du « Service québécois de règlement des conflits internationaux »

La députée de Québec solidaire Catherine Dorion (Le Soleil Érick Labbé)

Selon Québec solidaire, les bureaux des délégations du Québec à l’étranger devraient être autre chose que des « bureaux de vente » pour les entreprises québécoises intéressées à exporter, selon les trois députés, qui jugent « réductrice » l’approche actuelle du gouvernement à l’international, trop axée sur l’économie.

Québec solidaire veut faire entendre à l’étranger « une vraie voix diplomatique décomplexée » pour le Québec. Il revendique « une posture d’avancement de l’influence du Québec dans le monde », a résumé la députée Catherine Dorion.

Le parti revendique donc « un vrai fauteuil » pour le Québec autour de la table de négociation des traités et des accords internationaux, dont les accords de libre-échange.

Bureau du Québec à l’étranger : un peu de contexte

Bureau du Québec à Londres © Wikipédia

Près de 90 % des quelque huit millions de Québécois ont pour langue maternelle le français.

Cette situation minoritaire a poussé le Québec à se démarquer et à promouvoir ses intérêts sur la scène nationale et internationale.

À l’étranger, le ministère québécois des Relations internationales et de la Francophonie a ouvert 7 délégations générales, sur 3 continents, ainsi que des délégations, bureaux ou antennes avec des mandats plus restreints.

Le Québec s’est doté aussi de deux représentations, l’une à l’UNESCO et l’autre à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

La délégation générale du Québec à Londres est l’une des plus anciennes. En 1911, le gouvernement québécois avait créé cette première mission diplomatique au Royaume-Uni.

Québec dépoussière sa politique internationale et reçoit des fleurs

Drapeau du Québec Crédit photo : Radio-Canada

RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Radio-Canada

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Catégories : International, Politique
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