Dans la nuit de samedi à dimanche, ce sera le retour à l’heure normale dans toutes les provinces canadiennes à l’exception de la Saskatchewan, dans l’ouest du pays, qui conserve en tout temps l’heure d’hiver. La vaste majorité des Canadiens auront donc, en principe, une heure de sommeil de plus.
Environ 70 pays changeraient d’heure durant l’année. Le Parlement européen s’est prononcé en faveur de la fin du changement d’heure d’ici 2021.
Aux États-Unis, au moins 30 États ont déposé un projet de loi pour mettre fin au changement d’heure ou pour étudier ses effets.
Le mouvement international pour rayer les changements d’heures prend de l’ampleur

Une horloge est photographiée au parc Queen Elizabeth à Vancouver mardi.(Ben Nelms/CBC)
Selon un récent sondage en ligne réalisé auprès de 220 000 citoyens par le gouvernement de la Colombie-Britannique, 93 % d’entre eux souhaitent demeurer à l’heure normale durant toute l’année comme le fait déjà une autre province un peu plus à l’est, la Saskatchewan.
La Saskatchewan n’a jamais adopté la technique de l’heure avancée, ayant rejeté l’idée lorsqu’elle a pris racine il y a plus de 50 ans.
Dans la province voisine, en Alberta, il y a deux ans, un projet de loi qui aurait mis fin à l’heure avancée avait obtenu un appui massif du public. Toutefois, l’Assemblée législative avait fini par rejeter l’idée après qu’un comité de tous les partis eut déclaré que l’impact sur les entreprises serait trop lourd.
Si la Colombie-Britannique passe à l’heure avancée permanente, comme les répondants du nouveau sondage le souhaitent, cela signifie que cette province ne reculera pas l’heure en novembre, alors que la majeure partie du pays le fera encore.

Le Canada a six fuseaux horaires et six heures différentes.
Une mouvement continentale et intercontinentale
Les législateurs des trois États américains alignés sur ceux de la Colombie-Britannique (Washington, Oregon et Californie) ont proposé eux aussi cette année des projets de loi qui mettraient fin aux changements d’heure. Plus d’une vingtaine d’autres États américains envisagent de prendre des mesures pour éviter le changement d’heure deux fois par an.
Il se propage aussi en Europe, où les députés ont voté, l’hiver dernier, pour l’abolition du changement d’heure. Chaque pays membre devra maintenant décider s’il souhaite vivre à l’heure d’été, c’est-à-dire à l’heure avancée, toute l’année.
Lors d’importantes consultations publiques qui se sont tenues en Europe, 84 % des 4,6 millions de répondants se sont prononcés en faveur de l’abolition du changement d’heure.
Le plus gros problème, c’est la santé
Cet mouvement de la population et des législateurs s’effectue avec en trame de fond une nouvelle série d’enquêtes à la fois canadiennes et internationales qui montrent que les avantages économiques des changements d’horaires ne font maintenant plus le poids si on les compare aux inconvénients pour la santé.
Les études prouvent que le risque d’infarctus augmente durant la semaine qui suit un changement d’heure parce que les gens dorment moins, même lorsqu’on recule l’heure. Ça ne veut pas dire qu’on dort une heure de plus, étant donné que notre horloge biologique ne change pas aussi vite, souligne la sociologue.
D’autres études indiquent que le changement d’heure augmente le risque d’accident de la route de 8 % le printemps et de 16 % l’automne. Certaines affirment même que les enfants font plus d’activité physique lorsqu’il fait clair plus tard le soir.
RCI avec les informations de CBC News et la contribution de Jacques Dufresne, Anne Desrocher, Catherine Perrin et Bis Petitpas de Radio-Canada
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