De nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer les réformes en immigration annoncées la semaine dernière par le gouvernement de François Legault.
Mardi matin, à Québec, des députés représentant les trois partis de l’opposition à l’Assemblée nationale ainsi que des étudiants et des travailleurs temporaires ont demandé au gouvernement de reculer.
Le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, a accusé le ministre de l’Immigration, Simon Jolin-Barette, d’avoir une « vision étroite, comptable et insensible […] qui va briser des vies et des rêves ».
Du côté du Parti libéral du Québec, Monsef Derraji, son porte-parole en immigration, a qualifié la démarche du gouvernement de la CAQ d’inacceptable.
Les partis déplorent que le Programme de l’expérience québécoise, connu sous l’acronyme PEQ, comporte l’obligation d’être diplômé d’une liste de domaines sélectionnés par le gouvernement du Québec.
Les personnes dont le parcours ne répond pas à ces critères devront repasser par le processus d’immigration conventionnel.
Jean Charest dénonce la position de François Legault
Celui qui a été premier ministre du Québec de 2003 à 2012 est d’avis que Québec fait une grave erreur. C’est son gouvernement qui a créé le PEQ en 2010.
En entrevue à Radio-Canada, Jean Charest a indiqué que ce programme est un outil de recrutement très efficace et qu’il a permis de combler un retard au Québec par rapport aux autres provinces canadiennes quant au nombre d’étudiants étrangers.
M. Charest a expliqué qu’entre 2013 et 2019, le nombre d’étudiants venus d’ailleurs est passé de 33 000 à 48 000. Selon lui, le PEQ a permis à ces personnes de « faire le choix de rester et contribuer à la société québécoise ».
Avec les informations de Radio-Canada
En complément
Immigration : en 2015, Jolin-Barrette trouvait « injuste » de changer les règles
Les universités « préoccupées » par les réformes en immigration de Québec
Québec ouvre la porte à des ajustements à ses réformes en immigration
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.