« Pour tous ceux qui n’ont pas d’aspiration de niveau professionnel, je ne vois pas l’intérêt d’âtre exposé à la mise en échec » - Claude Goulet, Université Laval (Photo: Radio-Canada)

Mises en échec au hockey et commotions cérébrales : d’énormes risques à 13 ans

Depuis toujours, on nous dit que le hockey est un sport de contact. Et qui dit contact, dit mise en échec.

Depuis quelques années, des chercheurs se sont penchés sur la nature de cette facette du jeu et de ses effets sur le cerveau humain. Les résultats sont pour le moins troublant.

Suffisamment pour qu’aux échelons inférieurs, chez les pee-wee (11-13 ans) et bantam (13-14 ans), le Québec interdise cette pratique sans pour autant que cela modifie les qualités athlétiques des joueurs.

Ainsi, au Québec, on note une plus faible incidence de commotions cérébrales que dans les autres provinces, où on la permet toujours.

(Photo : PC/Andrew Vaughan)

Des chercheurs universitaires canadiens en sont venus à la conclusion que la mise en échec dans la catégorie bantam accroît de 56 % les risques de blessures et de 40 % des commotions cérébrales quand on les met en parallèle avec celles du hockey sans contact.

Les chercheurs ont étudié des données recueillies durant deux ans auprès d’une centaine d’équipes d’Alberta et de Colombie-Britannique et les ont comparées aux résultats québécois.  

Aller plus loin

Soulignant l’avant-garde de la philosophie québécoise en matière de hockey récréatif par rapport au reste du Canada, il est évident que de nombreuses actions doivent toujours être prises pour rendre cette pratique sportive plus sécuritaire.

Ainsi, il faut cesser de comparer les enfants aux professionnels. Une infime portion des joueurs de hockey de 11 à 14 ans atteint le sommet. Malheureusement, nous n’avons encore qu’une vision « en tunnel », celle de la préparation optimale de l’élite.

Claude Goulet (Université Laval)

« Pour tous ceux qui n’ont pas d’aspiration de niveau professionnel, je ne vois pas l’intérêt d’âtre exposé à la mise en échec. »

Claude Goulet, Université Laval

Claude Goulet est professeur titulaire au Département d’éducation physique à l’Université Laval de Québec. Il faisait partie de l’étude réalisée conjointement avec des collègues en Colombie-Britannique et en Alberta.

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