Des employés d’un des deux sites exploités par la compagnie canadienne dans ce pays d’Afrique de l’Ouest ont été victimes d’une attaque mercredi.
Bilan : au moins 38 morts et une soixantaine de blessés. L’attaque a été perpétrée à une quarantaine de kilomètres de la mine de Boungou, dans le nord-est du Burkina Faso.
Les victimes sont tombées dans une embuscade alors qu’elles se déplaçaient dans un convoi de cinq autobus sous escorte militaire.
Le premier véhicule qui ouvrait la voie aurait heurté un engin explosif. Ensuite des individus armés « non identifiés » ont fait feu sur le reste du convoi.
Pas de victimes canadiennes
Une attaque condamnée par Affaires mondiales Canada qui précisait hier qu’aucun Canadien ne figurait parmi les victimes.
Les activités de la mine de Boungou ont été suspendues par respect pour les victimes, a indiqué Benoit Desormeaux, président et directeur général de Semafo par voie de communiqué aujourd’hui.
La ville de Boungou est située dans l’est du Burkina Faso. Crédit photo: Radio Canada.
La minière Semafo, établie à Montréal, emploie 1 200 salariés, dont 85 expatriés. La société qui exploite des mines d’or est présente aussi à Mana en territoire burkinabé. Elle cumule plus de vingt ans d’expérience en Afrique occidentale.
Deuil national de trois jours décrété par Kaboré
Dans un message à la nation, le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a décrété un deuil national de trois jours. Il a condamné ces actes « ignobles » et a appelé à une mobilisation générale contre le terrorisme.
D’autres problèmes de sécurité dans le passé
En août 2018, un employé de Semafo ainsi qu’un sous-traitant, qui prenaient place dans un autobus avec d’autres travailleurs, ont connu le même sort après avoir été la cible de bandits.
En janvier 2016, une attaque djihadiste contre un hôtel et un restaurant dans la capitale Ouagadougou avait fait 30 victimes dont une majorité d’étrangers.
Avec les informations de La Presse canadienne et Radio-Canada
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