Lorsqu’il s’agit de transfert d’argent du Canada vers les pays d’origine des communautés immigrantes, les premiers services qui viennent à l’esprit sont Western Union ou MoneyGram, pour les plus connus.
La communauté marocaine, forte d’environ 100 000 personnes, ne fait pas exception. Lorsque, pour une raison ou une autre, elle doit envoyer de l’argent au Maroc, elle fait appel à ces services.
Depuis janvier 2018, un nouveau service,Yalla Xash, est entré en concurrence directe avec ces géants mondiaux.
Sa particularité est qu’il n’a pas de succursales physiques et utilise uniquement une application mobile pour l’envoi. La réception se faisant dans l’un des 2500 points ou agences couvrant l’ensemble du territoire du Maroc
Cela ne l’empêche pas d’être soumis aux lois et règlements canadiens sur les mouvements transfrontaliers de l’argent.
Yalla Xash est supervisé par l’Autorité des marchés financiers (AMF) et le Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada (CANAFE), comme nous l’affirme, Emir Lallouche, président et fondateur de Yalla Xash.
(Écouter l’entretien avec Emir Lallouche, président et fondateur de Yalla Xash – 5 min 35 s)
«Souvent, les transferts d’argent sont très chers et avec des coûts cachés, notamment, sur la gestion du taux [de conversion entre devises, NDLR] et la méthode de calcul des frais fixes. Nous voulions mettre un peu plus de transparence et lancer un service plus rapide et concurrencer les services comme MoneyGram ou Western Union. » – Emir Lallouche, fondateur du service de transfert d’argent Yalla Xash
Ce dernier estime qu’avec un prix fixe de 2,99 $ par transfert, il pourrait conquérir d’importantes parts de marché et développer son service vers les autres pays du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest.
Selon Emir Lallouche, qui a fondé la compagnie avec son partenaire Cedric Tamavond, les Marocains du Canada transfèrent environ 109 millions de dollars américains par année vers leur pays d’origine. Les transactions s’élèvent en moyenne à 380 $ US.
Son objectif et de prendre, à terme, de 20 à 40 % de ce marché.
À noter que Yalla Xash a reçu, le 8 novembre dernier, une bourse d’entrepreneuriat remise par le Congrès maghrébin au Québec (CMQ) à l’occasion du 10e anniversaire de ce dernier.
En complément :
Envoyer de l’argent à l’étranger (site d’informations du gouvernement du Canada)
Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada
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