Le film Créer en français est actuellement diffusé sur les ondes de Savoir Média. C’est un documentaire qui permet d’assurer la vitalité de la langue française, avec des enjeux qui peuvent être très variables d’une école d’art à l’autre, selon les rapports que les étudiants et leurs enseignants entretiennent avec la langue française, soutient Chantal Boulanger, la directrice de l’Association des écoles supérieures d’art du Québec (ADESAQ).

Chantal Boulanger, directrice de l’Association des écoles supérieures d’art du Québec. Crédit : ADESAQ.
Cette association a reçu l’appui du Fonds de valorisation de la langue française en vue de la réalisation du documentaire.
« Plusieurs institutions et écoles se sont intéressées au projet parce que la plupart des écoles sont intéressées par la qualité de la langue française […] Le projet a intéressé rapidement neuf écoles supérieures dans le fait français alors qu’elles forment les acteurs de notre expression culturelle et qu’elles agissent comme moteur du renouvellement de la création francophone », a-t-elle relevé.
L’idée pour l’ADESAQ, qui a produit le film, est de s’appuyer sur les œuvres de jeunes créateurs issus de la musique, du cirque, de la danse, etc. pour établir l’état des lieux de la création en français.
« Nous sommes partis de l’idée bien connue que les artistes jouent un rôle primordial pour notre identité culturelle, dont le plus grand vecteur c’est la langue française. On se disait que si le parcours des étudiants en art se fait en français, on favorise nécessairement son utilisation dans le parcours professionnel des artistes », a ajouté Mme Boulanger.
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Affiche du documentaire Créer en français Crédit : ADESAQ
Contexte de recul de la langue française
Dans un contexte où le français semble en recul à Montréal au profit de l’anglais, et que le déclin du français est perceptible dans la province depuis quelques années, le film est l’occasion de faire le point pour mieux adapter la stratégie de valorisation en fonction des enjeux auxquels sont soumis les jeunes créateurs.
« Il y a des enjeux qui sont différents d’une école à l’autre », constate la présidente de l’ADESAQ, qui mentionne qu’à l’École nationale de l’humour, à l’École nationale de la chanson ou au Conservatoire d’art dramatique, la langue française constitue un outil de création.
« Quand la langue française constitue la matière première pour créer des œuvres, la question de l’utilisation du français dans ces écoles ne présente pas un enjeu par rapport à la langue anglaise. Il s’agit surtout d’enseigner et d’apprendre aux étudiants comment utiliser la langue française comme outil de création », a dit Chantal Boulanger.
Par contre, dans d’autres écoles, à l’instar de l’École nationale du cirque, l’École de danse contemporaine de Montréal, l’École supérieure de ballet du Québec, le Conservatoire de musique de Montréal, Musitechnic et l’INIS, la présidente de l’ADESAQ indique qu’on devrait parler plutôt de « l’importance de l’utilisation de la langue française » sur une base quotidienne, dans les activités.
« Si les écoles accueillent des étudiants étrangers, il faut aussi recruter des enseignants venant de l’international qui n’ont pas comme langue maternelle le français. À cause du contexte social qui favorise l’anglais sur Internet et dans différentes œuvres, on trouve pertinent de valoriser le français comme outil de travail, d’étude, etc. »
Le documentaire accorde la parole aux étudiants et à leurs professeurs qui se prononcent sur leurs expériences par rapport à l’utilisation du français dans la production. Ils parlent de la façon dont ils se positionnent par rapport au français en comparaison avec l’anglais.
Source : ADESAQ
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