Jean-Christophe Bélisle-Pipon, Chercheur invité à l’Institut de recherche en santé publique de l’Université de Montréal et à la Harvard Law School, il a eu l’idée de rapprocher la science et l’art. (Source : site internet de l'exposition)

L’intelligence artificielle : une exposition en guise de démystification

Au centre d’exposition de l’Université de Montréal, cinq artistes et cinq chercheurs en bioéthique se questionnent sur les défis de l’intelligence artificielle. L’exposition intitulée Les nouveaux états d’être conjugue l’art et la science. On en parle avec le directeur du projet, Jean-Christophe Bélisle-Pipon.

Elle vise à mêler art, technologie et réflexions éthiques, explique en entrevue téléphonique Jean-Christophe Bélisle-Pipon. « On a combiné les forces entre bioéthiciens qui réfléchissent sur les enjeux éthiques ainsi que des artistes visuels et une artiste sonore. Leur objectif : avoir un regard neuf sur cette technologie émergente enfin de mettre en lumière l’impact sur les relations que pose l’intelligence artificielle », a-t-il dit.

Le chercheur invité à l’Institut de recherche en santé publique de l’Université de Montréal et à la Harvard Law School a eu l’idée de rapprocher la science et l’art. L’avènement de l’intelligence artificielle est venu apporter des interrogations sociales, selon lui.

« On consulte beaucoup les citoyens, on sensibilise les régulateurs, mais c’est souvent en lien avec les techniques, la transparence ou les algorithmes. Mais on insiste très rarement sur les impacts émotionnels et relationnels. »

Entrevue avec Jean-Christophe Bélisle-Pipon (6 minutes et 24 secondes) :

Ainsi, après avoir réfléchi sur les répercussions et sur les enjeux éthiques de l’intelligence artificielle (IA) en santé, les artistes d’origines diverses (Grégory Chatonsky, Mat Chivers, Clément de Gaulejac, Julie Favreau, Sandra Volny) et les bioéthiciens (Laurence Devillers, Cansu Canca, Pascale Lehoux , Effy Vayena, Robert Truog) ont créé cinq œuvres d’art et cinq essais scientifiques.

Dans le cadre de ses travaux de recherche, ce qui intéresse le directeur du projet, c’est justement de savoir quelles sont les conséquences de cette technologie sur le tissu social. « L’art permet de sensibiliser la population, a-t-il précisé. L’art permet de mettre en perspective des dimensions ou des concepts qui peuvent nous être obscures. Il a le pouvoir de démystifier. »

L’exposition Les nouveaux états d’être est présentée jusqu’au 14 décembre au Centre d’exposition de l’Université de Montréal, 2940, chemin de la Côte-Sainte-Catherine.

L'intelligence artificielle est-elle une menace ou un tremplin pour l'emploi et l'économie de demain? Les réponses de Luc Vallée, économiste en chef de l'Institut économique de Montréal.

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