D’ici l’an prochain, le gouvernement du Québec étudiera les défis de la communauté anglophone en matière d’emploi. Pour ce faire, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale Jean Boulet a mandaté la Commission des partenaires du marché du travail.
Des consultations seront mises en place en ce qui concerne la place de la communauté anglophone du Québec dans le marché du travail, a annoncé le ministre Boulet lors d’une réunion à Montréal. La province doit faire davantage pour intégrer les travailleurs expérimentés à la population active, quelle que soit la langue qu’ils parlent, a-t-il déclaré.
« Les Québécois d’expression anglaise ont de profondes racines au Québec, a-t-il ajouté. Ils en ont influencé le développement et ils contribuent à l’édification du Québec moderne et à l’affirmation de son identité. Leur intégration au marché du travail et leur maintien en emploi sont une de nos préoccupations. »
Les personnes parlant seulement l’anglais ont un taux de chômage supérieur à celui de l’ensemble de la population québécoise, et cette situation est plus marquée en région.
Plus de 60 % d’entre elles vivent dans la région de Montréal et présentent un taux de chômage plus élevé que l’ensemble de la population québécoise.
(Source : cabinet du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale)
Ainsi, à partir de 2020, la Commission des partenaires du marché du travail se penchera sur les enjeux auxquels font face les anglophones du Québec. Le ministre compte également mettre en place un comité consultatif réservé aux Québécois d’expression anglaise.
« Les travaux que mènera la Commission pour étudier la mise en place du comité consultatif font partie de mes priorités parce que le Québec doit pouvoir profiter de tous ses talents », a assuré M. Boulet.
Selon le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, la communauté anglophone du Québec est composée de plus de 500 000 personnes réparties sur l’ensemble du territoire. En 2016, toujours selon les données transmises par le ministère, le taux d’emploi de la population parlant seulement l’anglais était de 58,5 %, alors qu’il était de 71,9 % pour l’ensemble de la population québécoise.
C’est jour de rentrée pour des milliers d’élèves au primaire et au secondaire au Québec. Certains élèves ne connaissent toujours pas leur professeur, car il reste encore des dizaines de postes à pourvoir. Cette pénurie de personnel pourrait d’ailleurs encore durer des années. Le reportage d’Anne-Louise Despatie
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