Les 14 victimes de la tuerie de Polytechnique. PHOTO : RADIO-CANADA

30e de la tuerie à Polytechnique : bannir les armes de tueries massives

 La classe politique au Canada a rendu hommage aux 14 victimes de la tuerie de Polytechnique Montréal. À l’unanimité, ils ont condamné ce geste féminicide du tireur qui a blessé plusieurs autres femmes ce jour du 6 décembre 1989.

Armes à feu : pour des lois plus restrictives

Pour la commémoration de cet événement, le premier ministre Justin Trudeau a nommé chacune des 14 victimes et relevé qu’après un acte aussi odieux, « nos prières seules n’arrêteront pas une autre tragédie comme celle-là ».

« Aujourd’hui, alors que nous nous souvenons tous de cet événement terrible il y a 30 ans, nous devons agir pour faire en sorte que ça ne se reproduise plus jamais. Cet automne, nous allons renforcer les lois contre les armes et bannir le type d’arme utilisé à l’École polytechnique. Ce type d’arme n’a pas de place dans nos communautés », a affirmé M. Trudeau, lors de la séance du 6 décembre au parlement, à Ottawa.

Allant dans le même sens, le chef du Parti conservateur Andrew Scheer déplore qu’un homme ait « volé à ces femmes ce qu’elles avaient de plus précieux : la vie ».

M. Scheer a fait état « d’espoirs et de rêves brisés » quand cet homme a tiré, « tuant et blessant des personnes simplement parce qu’elles étaient des femmes ».

« Il faut absolument que cesse toute forme de violence à l’endroit des femmes. Je propose à tous les Canadiens de ne pas se contenter d’être respectueux envers les femmes […] soyons proactifs et préoccupés par leur sécurité, car toutes les femmes aujourd’hui ont encore peur pour leur sécurité simplement parce qu’elles sont des femmes […] C’était 14 femmes pleines d’ambition […] Nous devons tous agir pour rendre le Canada plus sécuritaire », a ajouté le chef Scheer.

À la Chambre des communes, les députés ont observé une minute de silence. Les drapeaux de tous les édifices fédéraux sont en berne en hommage aux 14 victimes.

À Polytechnique, une cérémonie d’hommage a mobilisé plusieurs hauts responsables de l’institution, des dignitaires québécois, des étudiants, familles et proches des victimes.

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