À la suite de l’annonce du plan américain pour la paix au Moyen-Orient, le ministre des Affaires étrangères du Canada a tenu à souligner l’importance de renforcer les actions pour trouver une solution concertée au conflit israélo-palestinien.
« Le Canada soutient depuis longtemps que la paix ne peut être obtenue que par des négociations directes entre les deux parties. Nous exhortons les deux parties à établir les conditions nécessaires à la tenue de ces négociations », affirme François-Philippe Champagne dans le communiqué.
Il relève que le Canada prendra le temps nécessaire pour examiner en profondeur le plan américain.
Ce plan rendu public par le président Donald Trump rend possible la création d’un État palestinien avec pour capitale une zone située en périphérie de Jérusalem-Est. Cette possibilité est assortie de plusieurs conditions, dont la reconnaissance du pouvoir d’annexion de certains territoires de Cisjordanie par des colons israéliens.
Ce plan a été salué par le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, qui a parlé d’une journée historique, tandis que le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas l’a rejeté, soutenant que Jérusalem, la capitale palestinienne, ne saurait être ainsi concédée aux Israéliens.
Le ministre des Affaires étrangères du Canada a fait part de la volonté d’Ottawa de participer à un dialogue constructif entre les différentes parties en vue d’une « solution viable à deux États ».
« Le Canada demeure résolu à atteindre l’objectif de paix globale, juste et durable au Moyen-Orient. Cela comprend la création d’un État palestinien vivant côte à côte, en paix et en sécurité avec Israël en plus de garantir la sécurité d’Israël à l’intérieur de ses frontières », a souligné François-Philippe Champagne.
Le conflit entre les deux peuples persiste depuis plus de 70 ans en raison de la difficulté de coexistence pacifique.
La possibilité pour les Palestiniens d’exister comme un État selon le plan américain est critiquée par plusieurs pays et mouvements arabo-musulmans de la région, à l’instar du Hezbollah qui estime que ce plan n’est pas viable, en raison des nombreuses concessions faites aux Israéliens.
La position de l’ONU à ce sujet a toujours été celle du respect du tracé d’un territoire palestinien qui tient compte des frontières délimitées par l’accord de 1967.
Avec des informations du gouvernement fédéral et Radio-Canada.
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