Le coronavirus poursuit sa cavale meurtrière sans qu’il soit possible de le maîtriser. Au Canada, des laboratoires à Montréal et à Winnipeg travaillent activement pour prévenir la maladie et développer un vaccin.
Plan d’action stratégique de l’OMS
En raison du bilan qui s’alourdit, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a déclaré une situation d’urgence sanitaire internationale la semaine dernière, exige la « solidarité internationale politique, technique et financière » pour une solution concertée et efficace.
« Les gens sont inquiets. Ce n’est pas le moment de céder à la panique. Il faut agir pour ralentir la propagation du virus », a affirmé le directeur général de l’organisation Tedros Adhanom Ghebreyesus.
L’OMS a poussé un véritable cri du cœur à cause du bilan des morts et des nouveaux cas qui s’est considérablement accru en 24 heures.
- 490 personnes atteintes par le virus sont mortes en Chine continentale.
- La plupart de ces personnes étaient à Wuhan dans la province de Hubei.
- 24 000 cas de contamination ont été confirmés dans ce pays.
Il est urgent d’agir pour éviter d’avoir à gérer une situation plus complexe, a affirmé le DG de l’OMS, au lancement du plan stratégique pour combattre ce virus.
« Investissez aujourd’hui, sinon vous allez payer trop cher demain », a-t-il lancé comme mise en garde mercredi.
Pour l’atteinte des objectifs de son plan d’action, l’OMS aura besoin de 675 millions de dollars. Cette somme servira prioritairement à soutenir les recherches des laboratoires qui travaillent activement pour trouver un vaccin.
Québec Science souligne qu’au Canada, le laboratoire national de microbiologie de Winnipeg est « au cœur de la stratégie » du développement d’un vaccin.
Depuis une vingtaine d’années, ce laboratoire se distingue à l’échelle internationale comme un lieu de référence en ce qui a trait aux solutions de vaccination contre les pathologies.
Le Centre de recherche pour le traitement de pathogènes rares de Montréal offre également des solutions de protection contre le coronavirus.
Selon Radio-Canada Colombie-Britannique, pour le moment, il y a eu quatre cas confirmés au Canada. Une personne serait toujours en observation en vue de déterminer s’il s’agit d’un cas de contamination.
En plus de soutenir les recherches sur le vaccin, l’OMS veut par ailleurs que la communauté internationale mette plus de ressources au service du dépistage.
Des personnes portant des masques pour se protéger du coronavirus dans le métro à Bangkok, en Thaïlande, le mercredi 5 février 2020. (Photo/Gemunu Amarasinghe)
Importance d’aider les pays les plus pauvres
Le DG de l’OMS souligne qu’il est non seulement primordial pour les pays riches de partager les informations sur le coronavirus avec l’organisation, mais aussi de venir en aide aux pays qui ne disposent pas d’un « système de santé robuste » et qui n’ont pas une « grande capacité de dépistage ».
Il rappelle les efforts déployés par l’OMS auprès de la Chine pour l’accompagner dans la prise en charge des patients et dans les mesures pour arrêter la propagation du virus.
La Chine bénéficie ainsi de conseils d’experts scientifiques de l’organisation. Par ailleurs, elle reçoit de la logistique : masques, appareils respiratoires et habits de protection acquis grâce au fonds d’urgence de l’OMS.
Malgré un bilan qui s’alourdit, le DG s’est voulu rassurant, en soulignant notamment qu’il y a un « nombre de cas relativement faible de transmission du virus en dehors de la Chine », ce qui permet de mieux le contenir.
« À l’extérieur de la Chine, il y a 191 cas, dans 24 pays. Aux Philippines, il y a eu un décès. 99 % des cas dépistés sont en Chine, 80 % à Hubei », a précisé Tedros Adhanom Ghebreyesus.
L’apport de la Fondation Bill et Melinda Gates a été souligné. Grâce à la somme de 100 millions de dollars offerte par cette fondation, les pays les plus vulnérables ont pu bénéficier d’un appui tout comme les laboratoires qui préparent un vaccin.
Avec des informations de l’OMS et Québec Science
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