La compagnie canadienne Bombardier traverse l’une des pires crises de son histoire, avec une dette qui avoisine les 9 milliards de dollars et des activités en perte de vitesse. Crédit : Istock.

Bombardier : cloué au sol, l’avionneur sera-t-il voué aux abandons ?

Le constructeur québécois traverse en ce moment une zone de turbulence en raison de sa trop lourde dette et de ses activités qui ont du mal à redécoller. Malgré les appuis des deux paliers gouvernementaux québécois et fédéral tout au long des précédentes années, malgré l’implication de Air Bus dans son avion A 220, l’entreprise reste clouée au sol. Cette situation divise la classe politique au Québec et à Ottawa, où on s’interroge sur la pertinence de continuer à soutenir financièrement cette compagnie.

La question a fait l’objet de consultations durant la Période des Questions sur RDI, à Radio-Canada. Plusieurs personnes ont donné de la voie pour faire valoir leurs points de vue.

Dans l’ensemble, il y a quatre tendances qui se dégagent des interventions :

  • les Québécois sont contre toute idée de continuer à financer la compagnie dans son état actuel, après les trois milliards de dollars déjà ostroyés par la Caisse de dépôts et placements
  • un bon nombre de répondants demande la fin des salaires faramineux et des bonus pour les membres de la haute direction qui ont accumulé jusqu’à 14 millions de dollars de profit
  • d’autres souhaitent un démantèlement du Conseil d’administration qui ne devrait plus être représenté par la famille Baudouin – Bombardier, mais davantage par le gouvernement, d’où l’idée de la nationalisation de la compagnie
  • Enfin de compte, des experts, des hommes politiques, comme Pascal Bérubé du Parti québécois, et autres spécialistes de questions économiques, à l’instar de Gérald Fillion, Journaliste à la section économie de Radio-Canada, soutiennent que de nouveaux financements publics à Bombardier en rachat de sa dette doivent être assortis de conditions rigoureuses.

Entre 1945 (date de la création de Bombardier) et 2020, d’aucuns estiment que cette compagnie devrait en principe avoir accumulé assez d’expérience pour être mieux aguerrie, apte à faire face à l’adversité et à éviter les situations chaotiques comme celle qu’elle traverse en ce moment.

En complément :

Ottawa et Québec veulent protéger les emplois de Bombardier. François Legault penche pour que l'entreprise garde les trains plutôt que les avions d'affaires. Les analyses de Martine Biron, Christian Dufour et Alec Castonguay.

Catégories : Économie
Mots-clés : , , , , , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.