Cette année, le Canada est bien représenté à la Berlinale qui célèbre sa 70e édition. Outre le nouveau film de Philippe Falardeau qui vient d’ouvrir le festival d’envergure internationale, d’autres productions de chez nous seront projetées durant la manifestation cinématographique, c’est le cas de Clebs, le magnifique court-métrage de la cinéaste Halima Ouardiri.
En argot, « clebs » veut dire chien. Le mot qui vient de l’arabe est rapidement passé dans le langage populaire au sein de plusieurs pays francophones, notamment la France. L’œuvre de Halima Ouardiri s’intéresse justement au meilleur ami de l’homme.
Diplômée en études cinématographiques de l’université Concordia à Montréal, la réalisatrice suisso-marocaine a posé sa caméra dans un refuge pour chiens errants d’Agadir au Maroc. C’est là que de centaines de bêtes à poil sont hébergés en attendant d’être adoptés par une famille.
Sous les lourds rayons de soleil du Sud marocain, on observe le quotidien répétitif de tous ces canidés telle une évocation de la vie humaine en ce nouveau siècle d’errance et de fuite. Comme une réflexion sur la vie de millions d’êtres humains à la recherche d’une terre d’accueil, le film suggère beaucoup sans prononcer un mot.
La jeune réalisatrice qui s’est fait connaître avec son court-métrage précédent Mokhtar, également tournée au Maroc, construit ainsi au fil de l’œuvre une parabole intelligente sur la fragile condition des exilés.
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