Gazoduq entend construire et exploiter un pipeline pour relier deux réseaux de transport de gaz naturel : TC Énergie dans le Nord-est de l’Ontario et Énergie Saguenay, le terminal de liquéfaction de gaz naturel de la compagnie GNL Québec.

Opération de charme de Gazoduq auprès de huit Premières Nations du Canada

Huit Premières Nations, dont les territoires seront traversés par le projet  proposé par Gazoduq, annoncent une convention avec le promoteur et la création de la Société Mamo Aki.

Gazoduq n’aimerait pas vivre l’expérience douloureuse qu’a connu Coastal Gaslink avant la conclusion récente d’un accord, grâce à l’intervention du gouvernement fédéral. Le projet de pipeline Coastal Gaslink a connu une opposition musclée des chefs héréditaires Wet’suwet’en, au cours du mois de février et en début mars, en raison de la non-prise en compte de leurs intérêts, dans le cadre de la réalisation ce projet de gazoduc qui traverse leur territoire ancestral, en Colombie-Britannique.

Le projet de Gazoduq (qui apparaît en jaune) va permettre le transport souterrain de gaz naturel sur 780 km entre le nord-est de l’Ontario et Saguenay, au Québec. Crédit :(Joan Dymianiw/CBC)

L’existence d’une convention ne signifie pas automatiquement que les huit Premières Nations concernées ont donné leur feu vert pour que le projet aille de l’avant. Il s’agit uniquement d’une convention qui « établit le cadre de participation à venir » entre elles et le promoteur du projet.

Selon le communiqué, les huit Premières Nations « s’unissent afin d’analyser les impacts du projet, de faire respecter leurs droits – et de faire en sorte que – leurs préoccupations soient prises en compte ».

Les nations concernées ont mis en place une entité qui sert de courroie de transmission avec le promoteur de Gazoduq. Cette entité est dénommée Société Mamo Aki. En d’autres termes, Mamo Aki, qui est un mélange de langues autochtones Anishnabe, Atikamekw et Innu, signifie « Territoires unis ».

Comme dans la crise avec les Wet’suwet’en, les huit Premières Nations ont compris que c’est en rangs resserrés qu’elles pourront se faire entendre et obtenir gain de cause dans leurs revendications.

Logos : Gazoduc, la Première Nation Wahgoshig, la Première Nation Abitibiwinni, la Première Nation Anishnabe du Lac Simon, les Atikamekw d’Opitciwan, les Atikamekw de Wemotaci, la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh, les Innus Essipit et les Innus de Pessamit (les « Premières Nations ») (Groupe CNW/Gazoduq inc)

Durant leurs concertations à venir, les Premières Nations, dont le territoire sera traversé par le projet proposé par Gazoduq, auront à analyser ses impacts environnementaux, sociaux, culturels et économiques.

Il est question pour chacune d’elles de s’outiller pour être capable de définir les propositions qui seront formulées et proposées au promoteur en ce qui a trait aux mesures d’accompagnement.

« Quand un projet risque de générer des impacts sur le territoire des Premières Nations, ce sont nos communautés, nos membres, nos familles et notre culture qui sont directement touchés. Les Premières Nations sont mieux placées pour s’assurer que toutes les meilleures pratiques environnementales, sociales, culturelles et économiques soient mises en place. Les Premières Nations jouent un rôle crucial dans la planification et l’évolution du projet afin d’assurer une concordance avec les valeurs et les aspirations qui nous distinguent, ainsi que pour assurer le respect de nos droits. Cette adéquation est incontournable. L’approche collaborative mise en place par la Société Mamo Aki et la convention de collaboration initiale permet d’avancer dans cette direction », souligne Adam Jourdain, président de la Société Mamo Aki, dans le communiqué.

À travers la convention, Gazoduq s’engage à contribuer au financement de la Société Mamo Aki, afin de rendre possible ses réunions de concertation. La convention permet de mettre en place un « cadre de communication, d’échange d’information, ainsi qu’un échéancier des prochaines étapes », précise le communiqué émis par Gazoduq.

« Nous accueillons favorablement cette convention de collaboration puisqu’elle prévoit la poursuite de nos échanges avec ces huit Premières Nations. Gazoduq demeure ouverte, dans le même esprit de transparence et de respect mutuel, à collaborer avec chacun des groupes autochtones qu’elle doit consulter. À cette fin, nous continuons à solliciter la collaboration de ces derniers pour travailler avec eux et poursuivre notre démarche de consultation », affirme Louis Bergeron, président de Gazoduq, dans le communiqué.

Afin d’éviter d’en arriver aux blocus comme ceux qui sont intervenus partout au Canada en appui aux revendications des chefs héréditaires Wet’suwet’en, les parties prenantes dans le cadre de ce projet ont voulu agir par anticipation, en s’engageant d’un commun accord à travers une convention. C’est en quelque sorte un cadre qui permettra de dissiper tout malentendu entourant la phase de construction et d’exploitation du projet.

« Gazoduq est consciente du rôle crucial que jouent les Premières Nations dans les activités et reconnaît l’importance du soutien des Premières Nations. Cette convention s’inscrit dans un esprit d’ouverture, de transparence, de collaboration et de respect mutuel entre les parties », indique le communiqué.

Avec des informations de Gazoduq et de l'Agence d'évaluation d'impacts du Canada
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