Photo montage des 22 victimes de la tragédie en Nouvelle- Écosse. Photo: CBC news.

Tuerie en Nouvelle-Écosse: le système d’alerte provincial n’a pas été déclenché

Alors que le bilan de la pire tuerie en sol canadien continue de s’alourdir en Nouvelle-Écosse, les agents de la GRC (Gendarmerie royale du Canada) ont indiqué que des corps ont été retrouvés dans 5 municipalités à des distances différentes de Portapique. C’est à cet endroit que le suspect, qui se faisait passer pour un policier, a commencé à faire des victimes samedi dernier en soirée. Les forces policières l’ont poursuivi jusqu’à ce que l’homme soit abattu dans la journée de dimanche. 

Mardi, la GRC a confirmé par voie de communiqué qu’elle étendait ses recherches dans 16 endroits aux environs de Portapique, Wentworth, Debert, Shubenacadie, Milford et Enfield dans l’espoir de trouver des éléments de preuve pour déterminer ce qui s’est passé en fin de semaine.

Selon des informations préliminaires, Gabriel Wortman, un denturologiste de 51 ans, désigné comme le tireur par la police, connaissait et aurait ciblé certaines victimes. La tuerie a duré quelques heures après avoir débuté dans la baie de Cobequid pour se terminer dimanche midi à une centaine de kilomètres plus loin, lorsque la police a abattu Wortman dans une station-service d’Enfield.

Les citoyens qui habitent près des localités traversées par le tireur s’interrogent sur l’efficacité des systèmes d’alerte utilisés lors de cette tragédie. Durant la poursuite de 12 heures menée par la GRC, des mises à jour régulières ont été publiées sur le réseau Twitter, mais aucune alerte publique n’a été émise. Si cela avait été le cas, une alerte publique provinciale se serait affichée de façon automatique sur les téléphones intelligents. On rappelle que ce système a été utilisé pour informer les résidents de la Nouvelle-Écosse pour qu’ils respectent les mesures de distanciation sociale à cause de la pandémie de coronavirus. 

Questionné à savoir pourquoi les forces policières n’ont pas utilisé un système provincial d’alerte, le surintendant de la GRC, Chris Leather a indiqué: que c’était une bonne question, qu’il n’avait pas de réponse en ce moment. Sa collègue responsable des communications, la caporale Lisa Croteau, a répondu ceci:

« Nous avons utilisé Twitter parce que la situation évoluait constamment. Nous étions en contact avec la province à ce sujet ». Lisa Croteau, officier des communications

Le premier ministre de la Nouvelle-Écosse, Stephen McNeil, a déclaré que le système d’alerte d’urgence n’avait pas été mis en fonction parce que personne ne l’avait demandé. 

Kristen Beaton en compagnie de sa famille. Elle est une des victimes de la tuerie en Nouvelle-Écosse. Photo: Facebook.

Le mari d’une victime dénonce le manque de communication

Nick Beaton, dont la conjointe Kristen travaillait dans le domaine de la santé, a fortement critiqué à la radio de CBC le fait qu’aucune alerte d’urgence publique n’a été émise. Visiblement touché par les événements, il a affirmé que son épouse Kristen ne serait pas sortie pour aller travailler s’ils avaient su que le tireur déguisé en policier était toujours en cavale.

Mercredi matin, la GRC a annoncé par voie de communiqué qu’il y a eu 22 victimes, dont une jeune personne de 17 ans. Parmi les victimes, la gendarme Heidi Stevenson, membre de la GRC depuis 23 ans. 

Avec des informations de La Presse canadienne et CBC

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