Les parlementaires canadiens utilisent une version reconfigurée de Zoom qui possède différentes caractéristiques de sécurité, selon le bureau du président de la Chambre des communes afin d’éviter les intrusions malheureuses dont ont été victimes plusieurs groupes récemment.
Le terme « Zoom-bombing » est entré dans le lexique des internautes, car les sessions scolaires virtuelles sur cette plateforme ont été interrompues par des intrus brandissant des images vulgaires.
Des communautés religieuses juives ont vu également leurs services religieux être détournés par des personnes criant des propos antisémites. Un intrus a notamment inséré des insultes raciales lors d’une séance Zoom animée par un joueur noir de la Ligue nationale de hockey.
La popularité de cette plateforme de vidéoconférence, décrite par les chercheurs en sécurité comme étant un « désastre pour la vie privée », a pourtant monté en flèche au Canada ces dernières semaines parce que les personnes isolées cherchent à joindre leurs amis et leur famille tout en pratiquant la distanciation physique.
Virtuellement pas de danger pour le Parlement canadien?
Un rapport récent de chercheurs de l’Université de Toronto révèle que Zoom utilise des techniques de cryptographie non conformes aux normes de l’industrie. Des gens travaillant donc pour Zoom auraient la « capacité théorique de décrypter et de voir les appels ».
De plus, les clés de cryptage de Zoom – une chaîne de chiffres et de lettres aléatoires utilisée pour brouiller et décrypter les données – sont parfois acheminées par des serveurs en Chine, même lorsque tous les participants à la réunion se trouvent hors de Chine.
Les responsables de la sécurité à la Chambre des communes affirment cependant que les parlementaires utilisent une version reconfigurée de Zoom qui possède des caractéristiques de sécurité différentes des versions pour le grand public. On fait valoir que les réunions des parlementaires sont ouvertes normalement aux yeux des électeurs.
Pas de Zoom pour le premier ministre et son cabinet
Cela dit, le premier ministre canadien et son cabinet n’utilisent pas Zoom pour leurs discussions ou réunions virtuelles privées.
Le bureau du premier ministre a confirmé lundi que Justin Trudeau et ses ministres utilisent d’autres technologies sécurisées qui « soutiennent pleinement les conversations au niveau de classification appropriée ».
Pour des raisons de confidentialité, le bureau n’a pas voulu dire quelle plateforme Justin Trudeau utilise pour ses appels.
LISEZ : À quoi ressemblera votre plan de déconfinement? Le voici du Québec à l’Ouest
RCI avec La Presse canadienne
En complément
Immunité collective : il n’y a actuellement « aucune preuve » de son efficacité
Déconfinement et immunité naturelle collective, des voix divergentes s’élèvent
La coiffure à l’heure du confinement : un retour à la normale très progressif
—
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.