Un Airbus A220 d'Air Canada en démonstration à l'usine d'assemblage d'Airbus à Mirabel au Québec, le 20 février 2020. Photo: La Presse canadienne/Graham Hughes.

L’industrie canadienne de l’aéronautique fortement touchée

Alors qu’une grande partie de l’aviation commerciale est clouée au sol à cause du nouveau coronavirus, le secteur de l’aéronautique en subit les contrecoups au pays. Des compagnies québécoises comme Héroux-Devtek sont obligées de faire des mises à pied.

L’entreprise dont le siège social est basé à Longueuil, en banlieue de Montréal, a annoncé mardi qu’elle éliminait 10 % de son effectif, soit 225 postes. Un peu plus de la moitié d’entre eux sont au Québec. Martin Brassard, président et chef de la direction, a expliqué à La Presse canadienne les raisons derrière ces licenciements.

« Du côté des avions gros-porteurs, on voit des baisses allant de 30 % à 50 % des taux de production […] Chez Boeing, il y a eu une réduction de cadence de leur modèle 777 et 777X [le train d’atterrissage est livré par Héroux-Devtek, NDLR]. Et chez Airbus, c’est pareil. » Martin Brassard

À lui seul, l’avionneur américain Boeing représente près du quart des revenus annuels d’Héroux-Devtek, spécialisée dans la fabrication de trains d’atterrissage. 

Toujours au Québec, Pratt & Whitney Canada, qui fabrique des moteurs d’avion, va éliminer 343 emplois sur un total de 2400 travailleurs syndiqués, car le carnet de commandes se dégarnit. Du côté de la Société en commandite Airbus Canada, 350 personnes ont été mises à pied de façon temporaire aux installations de Mirabel, au nord de Montréal, où la cadence de production de l’A220 a ralenti. 

Des employés d’Airbus travaillent à côté du moteur de l’A220 à l’usine d’assemblage de Mirabel, le 20 février 2020. Photo : La Presse canadienne/Graham Hughes

D’après Aéro Montréal, plus de 43 000 personnes travaillaient dans ce secteur au Québec l’an dernier et ont généré un chiffre d’affaires de 17,8 milliards de dollars. Suzanne Benoît, présidente-directrice générale de l’organisme, estime qu’entre 4000 et 5000 emplois pourraient disparaître. Elle croit qu’il faudra attendre au moins jusqu’en 2023 avant de revenir aux niveaux atteints l’an dernier.

Pourquoi? Parce l’industrie n’a jamais vécu ce genre de situation auparavant et qu’on ne sait pas quand les gens vont recommencer à voyager. Aéro Montréal travaille déjà à mettre un comité sur pied pour préparer une éventuelle relance. Mme Benoît souhaite que les gouvernements continuent à épauler l’industrie aérospatiale afin qu’elle innove  et se positionne auprès des grands avionneurs.

Avec les informations de La Presse canadienne

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