Le niveau d’éducation, le lieu de naissance, la langue et l’appartenance à un groupe de minorité visible changent la perspective sur les effets négatifs du vieillissement de la population, selon une nouvelle analyse de données à laquelle ont participé des chercheurs canadiens, dont Alain Bélanger de l' l’Institut national de la recherche scientifique. (Photo : PeopleImages/iStock)

L’immigration et l’éducation changent les perspectives sur le vieillissement

On craint souvent les effets négatifs du vieillissement de la population. On dit que le nombre de personnes en âge de travailler par rapport au nombre de personnes à la retraite aura des conséquences défavorables sur l’économie et sur la fiscalité des pays. Effectivement, dans les projections démographiques qu’on connaît, d’ici 2050, le ratio entre les travailleurs actifs et les retraités va s’accroître de 60 %.

Par contre, si l’on tient compte non seulement de l’âge, mais aussi d’autres facteurs qui sont importants pour la productivité, le niveau d’éducation, le lieu de naissance, la langue et l’appartenance à un groupe de minorité visible, la perspective est peut-être meilleure, selon une nouvelle analyse de données à laquelle ont participé des chercheurs canadiens.

Alain Bélanger de l’Institut national de la recherche scientifique a travaillé à l’élaboration d’un modèle de microsimulation ultra perfectionné qui permet d’intégrer un grand nombre de variables utiles pour mieux envisager la structure par âge de la population étudiée, mais aussi pour projeter un ensemble de caractéristiques additionnelles.

Dans cet extrait de l’entrevue qu’il nous a accordée, Alain Bélanger explique comment ces facteurs peuvent contribuer à améliorer les perspectives sur le vieillissement des populations.

Des modèles pour tous les goûts

Les chercheurs canadiens et européens ont créé un modèle démographique de pointe pour tester l’impact de différents scénarios d’immigration (nombre de migrants, niveau d’éducation et intégration au marché du travail) sur les taux de dépendance de la population active pondérés en fonction de la productivité.

M. Bélanger nous a expliqué quelques-uns de ces modèles.

Et si l’Union européenne disposait d’un système d’immigration comme celui du Canada?

Le modèle d’immigration canadien est souvent utilisé comme exemple d’un système qui fonctionne bien, particulièrement en raison de sa capacité à sélectionner les nouveaux arrivants selon des critères bien précis.

Dans cet extrait de notre entrevue, le professeur Bélanger explique comment certaines caractéristiques proposées par le système canadien ont été prises en considération pour l’élaboration d’une partie de la microsimulation.

Sur la base du projet d’immigration du Canada, le collectif de chercheurs a produit un scénario avec des niveaux plus importants d’immigrants instruits et une forte intégration sur le marché du travail, ainsi qu’un autre où les niveaux d’éducation sont faibles et l’intégration échoue.

L’étude, publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, est une collaboration entre des chercheurs de l’International Institute for Applied Systems Analysis. La recherche propose une nouvelle façon de mesurer le coût futur du vieillissement.

Le « ratio de dépendance de la main-d’œuvre pondéré en fonction de la productivité » reflète le fait que tous les travailleurs ne sont pas également productifs et tient compte de l’influence de l’extension de l’éducation et de l’augmentation de la participation au marché du travail, en particulier chez les femmes et les personnes âgées.

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Catégories : Immigration et Réfugiés, International, Société
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