Les cours pour le prochain trimestre d’automne seront-ils aussi fréquentés que ceux du trimestre qui vient de se terminer? On peut se permettre d’en douter. Un nouveau sondage révèle que 30 % des anciens et nouveaux étudiants universitaires et collégiaux pourraient ne pas s’inscrire à la session d’automne à cause d’une perte de revenus cet été et des inquiétudes face à la qualité de la formation à distance.
Ce sondage a été commandé par l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) et la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCEE).
« Les étudiants et leurs familles s’inquiètent pour leur santé, des implications financières de la pandémie de COVID-19 et de l’incertitude quant à la façon dont les cours seront donnés à l’automne […] Parmi ceux et celles qui disent qu’ils pourront encore payer leurs frais de scolarité et leurs frais de subsistance, un grand nombre, environ 75 %, craint que l’enseignement à distance ne crée une mauvaise expérience d’apprentissage. » David Robinson, directeur général de l’ACPPU
Parmi les autres appréhensions révélées par l’enquête on retrouve :
- une personne sur deux qui affirme que la COVID-19 a rendu le paiement des frais de scolarité plus difficile et le coût de la vie moins abordable;
- plus des deux tiers des étudiants déclarent que leurs finances personnelles et celles de leurs parents ou de leur famille ont été touchées par la pandémie.
Sofia Descalzi, présidente nationale de la FCEE, affirme que le manque de moyens financiers nuit à certains étudiants plus qu’à d’autres. Par exemple, 85 % de ceux qui remettent en question leur intention de poursuivre leurs études cet automne disent que la réduction ou la suppression des droits de scolarité favoriserait un retour aux études.
Selon elle, un plus grand nombre de femmes et de personnes s’identifiant comme des minorités visibles déclarent qu’il sera plus difficile financièrement de poursuivre des études postsecondaires, même avec les mesures de soutien en place comme la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants (PCUE) et les modifications apportées aux subventions et aux prêts.
Le sondage a été mené auprès de 1100 élèves de niveau secondaire et étudiants de niveau postsecondaire au Canada, du 23 avril au 1er mai. L’échantillon comportait des répondants âgés d’au moins 17 ans, dont 300 élèves ayant obtenu leur diplôme d’études secondaires et 800 étudiants de niveau postsecondaire.
Source : Association canadienne des professeures et professeurs d’université
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