(CBC, afp.com/SAUL LOEB, William Thomas Cain—Getty Images)

Présidentielles américaines : pétrole canadien et énergie solaire sous pression

La campagne présidentielle américaine commence à provoquer une onde de choc dans les milieux énergétiques déjà durement éprouvés par la pandémie et la crise économique qu’elle provoque. Alors que le candidat démocrate promet de rompre l’entente canado-américaine sur le projet de pipeline Keystone XL, Donald Trump jette une pierre au secteur de l’énergie solaire.

Tout en encourageant d’une main les compagnies pétrolières américaines à maintenir leurs activités, Donald Trump vient de frapper de l’autre les entreprises des secteurs éolien et solaire avec des factures à payer au gouvernement.

L’administration Trump vient de mettre fin à un congé de loyer de deux ans pour les projets solaires et éoliens opérant sur les terres fédérales américaines, et elle fait parvenir à ces compagnies des factures rétroactives de plusieurs millions de dollars.

Un document budgétaire du département américain de l’Intérieur montre que la Maison-Blanche compte maintenant collecter 50 millions de dollars en frais de location pour des projets éoliens et solaires en 2020, contre 1,1 million de dollars seulement en 2019 dans le cadre de l’entente sur les congés de paiement.

Pour une industrie qui a déjà vu des projets d’installation annulés ou retardés par la crise sanitaire mondiale, cette décision semble s’inscrire en contradiction avec les efforts déployés par le gouvernement américain pour protéger les entreprises américaines des pires turbulences économiques par le biais de prêts fédéraux, de dispenses de droits, d’allègements fiscaux et d’une application réduite des réglementations. (REUTERS/Jonathan Ernst)

Joe Biden promet de déchirer l’accord du projet Keystone XL

À l’autre bout du spectre énergétique, le prolongement de l’oléoduc, un tracé de 1900 kilomètres entre l’Alberta et l’État du Nebraska, semble une nouvelle fois en danger.

L’équipe de campagne du candidat démocrate Joe Biden annonce que l’ex-vice-président entend déchirer le projet de l’oléoduc Keystone XL s’il accède à la Maison-Blanche.

En vert, le tracé du nouveau pipeline Keystone XL qui reliera l’Alberta au golfe du Mexique, et en gris, le tracé du pipeline existant. Photo : Radio-Canada

Rappelons que Donald Trump a donné son aval à la construction de l’oléoduc, infirmant ainsi une autre décision de Barack Obama, mais qu’un juge fédéral du Montana a mis un frein au chantier, le mois dernier, à la suite d’une plainte de groupes écologistes.

Le prolongement de l’oléoduc a été miné par les délais, les manifestations d’opposants et la multiplication des injonctions depuis les débuts du projet. Il est devenu un symbole pour les environnementalistes, en 2011, quand des vedettes ont rejoint les manifestants devant la Maison-Blanche.

Joe Biden s’était déjà opposé au projet par le passé lorsqu’il était membre de l’administration Obama. 

« Arrêter Keystone était la bonne décision à l’époque et c’est toujours la bonne décision maintenant. En fait, c’est encore plus important aujourd’hui », dit la directrice des politiques de la campagne de Joe Biden, Stef Feldman, dans une déclaration écrite. (REUTERS/Kevin Lamarque)

Réactions au Canada

Un porte-parole de la vice-première ministre canadienne Chrystia Freeland affirme que le gouvernement canadien soutient Keystone XL. « C’est un bon projet qui créera des emplois pour les Canadiens et il s’inscrit dans notre plan climatique. »

Le premier ministre albertain Jason Kenney a déclaré mardi que le projet Keystone XL « doit aller de l’avant » pour le bien des Canadiens et des Américains.

Le porte-parole de TC Energy, Terry Cunha, a vanté les vertus de Keystone XL en tant que moteur de l’investissement et de la croissance de l’emploi « à une époque d’incertitude économique et de chômage sans précédent ».

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RCI avec CBC News, The Globe and Mail et La Presse canadienne

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