Le premier ministre du Canada a dit que son gouvernement est inquiet par la proposition de la Chine d’imposer des lois de sécurité nationale à Hong Kong et a appelé à un véritable dialogue afin de désamorcer les tensions.
Ces déclarations du premier ministre du Canada ont été faites le lendemain que la Chine a déclaré à nouveau que le Canada doit libérer la directrice financière de Huawei Technologies, Meng Wanzhou, qui mène une lutte légale pour éviter son extradition vers les États-Unis. Elle a été arrêtée dans la province de Colombie-Britannique en décembre 2018.

Meng Wanzhou, directrice financière de Huawei, quitte son domicile pour se rendre à la Cour suprême de Colombie-Britannique à Vancouver, le mercredi 22 janvier 2020. La Cour suprême de Colombie-Britannique rendra mercredi une décision clé dans l’affaire d’extradition de la dirigeante de Huawei. (Photo : THE CANADIAN PRESS/Jonathan Hayward)
Depuis, les responsables canadiens ont déclaré à plusieurs reprises qu’ils ne pouvaient pas intervenir dans cette affaire.
« Le Canada dispose d’un système judiciaire indépendant qui fonctionne sans interférence ou contournement par les politiciens », a dit M. Trudeau lors de sa séance d’information quotidienne de jeudi.
Peu après l’arrestation de Mme Meng, les autorités chinoises ont détenu deux Canadiens en Chine, Michael Kovrig et Michael Spavor, pour des « raisons de sécurité de l’État ». Pékin a également bloqué les importations de graines de canola canadiennes.

Cette photo du 5 décembre 2017 montre les drapeaux du Canada et de la Chine avant une rencontre entre le premier ministre canadien Justin Trudeau et le président chinois Xi Jinping à la résidence d’État de Diaoyutai à Pékin. (Photo : THE CANADIAN PRESS/AP, Fred Dufour)
Samedi, le ministre des Affaires étrangères François-Philippe Champagne s’est dit « très préoccupé » par les plans chinois visant à imposer une nouvelle législation sur la sécurité nationale à Hong Kong, où vivent environ 300 000 citoyens canadiens.
« Le Canada […] fera entendre sa voix », a-t-il déclaré à la Canadian Broadcasting Corporation (CBC).
M. Champagne a aussi dit que sa priorité par rapport à la Chine est encore et toujours les Canadiens détenus.
« La libération de Michael Kovrig et Michael Spavor reste ma priorité absolue », a ajouté M. Champagne dans une vaste interview diffusée samedi dans l’émission The House de CBC.
Rappelons que les États-Unis estiment que Mme Meng a caché les tentatives de sociétés liées à Huawei de vendre du matériel à l’Iran, violant ainsi les sanctions américaines contre le pays.
Une décision sur un aspect juridique clé du procès, soit de savoir si Meng Wanzhou peut être extradée, sera annoncée mercredi, a dit la Cour suprême britanno-colombienne.
RCI avec Reuters, CBC News.
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