L’Institut national de santé publique du Québec a publié une panoplie de mesures de prévention et de contrôle des infections pour l’utilisation et l’entretien des systèmes de ventilation sur pied en milieu de soins de longue durée.
Ces mesures seront d’une grande utilité dans les Centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) et autres résidences pour aînés en cette période de crise de la COVID-19.
Environnement Canada a indiqué que les températures seront particulièrement élevées dans l’Est du pays, avec des pics de chaleur pouvant dépasser les 30 degrés Celsius.
C’est une situation qui risque d’être vécue péniblement par les aînés parce que leur situation dans les établissements de soins n’est guère reluisante.
En plus de la menace de la COVID-19, des cas de maltraitance, de négligence et autres abus présumés ont été rapportés par les militaires déployés dans certains de ces centres en Ontario.
Au Québec, où une bonne partie des 1700 soldats de l’Armée canadienne ont également été déployés dans 25 CHSLD dans le but d’apporter du soutien aux personnels débordés en raison de la pandémie, une enquête est annoncée par la protectrice du citoyen pour faire la lumière sur 31 décès de résidents dans un CHSLD à Montréal. Un rapport préliminaire sera déposé à l’automne.
C’est dans ce contexte trouble marqué par l’inquiétude des proches de personnes en résidence, qui redoutent les impacts de la chaleur excessive alors que les appareils de climatisation font cruellement défaut à la majorité des établissements dans la province, que l’Institut de santé publique du Québec a formulé ses recommandations.
Il a été rapporté que seulement un tiers des chambres dans les CHSLD au Québec sont dotées d’un climatiseur. Certaines résidences disposent néanmoins d’une aire de rafraîchissement collectif où les aînés peuvent bénéficier de la ventilation d’un climatiseur central.
Les mesures édictées par l’Institut ne concernent pas les systèmes de ventilation et de climatisation centraux et permanents, mais s’appliquent aux climatiseurs mobiles comme ceux qui sont souvent installés aux fenêtres ou ceux qui sont sur pied.
En contexte de pandémie, les risques que ces appareils propagent des gouttelettes, poussières et autres microparticules en suspension dans l’air peuvent se présenter, avec pour effet la perturbation du flux d’air dans l’environnement.
C’est pourquoi l’installation de ces équipements, leur fonctionnement, leur retrait et leur entretien devraient se faire suivant le respect de certains principes :
– d’éviter de faire en sorte que le flux d’air soit orienté vers la porte de sortie de la chambre ou de l’unité,
– de ne pas orienter le flux d’air vers le visage de l’usager en présence de plusieurs usagers dans la chambre,
– dans le cas où les usagers souffrent de la COVID-19, il faut entretenir fréquemment les systèmes de ventilation sur pied et le climatiseur mobile, désinfecter et nettoyer les surfaces fréquemment touchées au moins une fois tous les jours,
– il convient aussi d’arrêter la ventilation sur pied en cas d’intervention médicale et de limiter le nombre de personnes présentes dans les lieux en contexte d’éclosion de la COVID-19.
– en dernier ressort, l’Institut national de santé publique souligne qu’il est important de procéder à une évaluation du risque et de procéder à un arrêt du système de rotation du ventilateur sur pied lorsqu’il y a des risques que des particules soient propagées de façon incontrôlée dans l’air.
Avec des informations de l’Institut national de santé publique du Québec
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