Des enfants de 8 à 14 ans de la Première Nation de Cat Lake, dans le nord de la province canadienne de l’Ontario, ont écrit et réalisé un vidéoclip intitulé « Run Free (Vivre libre) », dans lequel ils présentent une chanson parlant d’amour, d’unité, de valeurs familiales et de liens avec la nature.
Aide à l’enfance croit que les programmes d’aide à la santé mentale sont plus que jamais une nécessité, surtout avec l’arrivée de la COVID-19 qui apporte son lot supplémentaire de difficultés pour la communauté et que de nouveaux défis surgissent.
La communauté
Au début de l’année 2019, la communauté située à environ 600 kilomètres au nord de Thunder Bay a exigé une action immédiate des gouvernements canadien et ontarien pour résoudre les problèmes d’insalubrité.
Les chefs de l’époque ont affirmé que les « querelles de compétences » entre les gouvernements fédéral et provincial sont la raison pour laquelle la Première Nation souffre d’un accès inéquitable aux soins de santé. Ces disputes, affirmaient les chefs, sont aussi à l’origine du manque de solutions aux problèmes de logement dans la réserve.
En janvier 2019, la communauté avait déclaré qu’un rapport indépendant sur le logement avait mis en évidence plusieurs problèmes graves, notamment :
- des moisissures excessives,
- des défauts de structure et de fondation,
- des installations électriques dangereuses, y compris des fils à découvert, des interrupteurs et des prises non entretenus,
- des problèmes de toiture, causant des fuites,
- une maladie bactérienne invasive, y compris des infections pulmonaires.
On avait aussi déclaré que des évacuations médicales d’urgence « trop fréquentes » sont nécessaires pour traiter ces problèmes pulmonaires et que l’évaluation des bâtiments nécessitait la démolition de 87 maisons.

Source : Windigo First Nations Council
Au mois de mars 2019, Seamus O’Regan, alors ministre délégué aux Services aux Autochtones, a signé un protocole d’entente définitif avec la Première Nation de Cat Lake.
« Le chef Keewaykapow, les conseillers de la Première Nation de Cat Lake, des représentants du Conseil des Premières Nations de Windigo et moi-même avons signé le protocole d’entente définitif, qui officialise les engagements et les plans énoncés dans l’entente-cadre provisoire signée le 21 février 2019. »
Le protocole d’entente définitif contenait des montants de financement, qui représentaient un investissement jusqu’à 12,8 millions de dollars. L’entente comprend ceci selon le ministère des Services aux Autochtones :
- 5 millions de dollars pour la construction de 15 nouveaux logements;
- 2,1 millions de dollars pour la réparation et la rénovation de 21 logements;
- 3,1 millions de dollars pour l’installation de 10 nouvelles unités modulaires;
- 200 000 $ pour la nouvelle structure d’entreposage temporaire de la collectivité;
- Environ 2,4 millions de dollars pour les coûts supplémentaires connexes, comme l’arpentage, la viabilisation et les inspections, les coûts associés au transport de matériaux sur la route d’hiver et l’embauche d’un gestionnaire de projet professionnel, d’un directeur financier et d’un directeur de l’entretien des logements.
- Un engagement à poursuivre les discussions sur la planification à long terme pour le développement communautaire ainsi que le logement.
En complément :
- Un projet phare pour loger des Autochtones en milieu urbain à Montréal
- 80 % des communautés autochtones canadiennes sous le seuil de la pauvreté
- À Nanaimo, certains Autochtones pourront enfin accéder à un logement décent
- Rapport accablant de la commission Viens sur le traitement des Autochtones
- Peuples autochtones : « une histoire truffée de multiples tentatives d’assimilation »
RCI avec Aide à l'enfance Canada, Windigo First Nations Council, CBC News, Services aux Autochtones Canada.
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.