Le programme artistique Hurt and Healing de Aide à l'enfance Canada, a invité des enfants de Cat Lake à participer à un projet de création musicale dans le but d'exprimer leurs pensées et leurs sentiments par l'écriture de paroles, la créativité musicale et le chant. (Photo : Aide à l'enfance / Save the Children Canada)

Des enfants de la Première Nation de Cat Lake lancent leur vidéoclip «Run Free»

La musique permet aux enfants autochtones de surmonter les traumatismes, de développer leur résilience et leur bien-être émotionnel, tout en amplifiant leurs voix, leurs histoires et leurs perspectives de vie en tant que jeune Autochtone de la Première Nation de Cat Lake. Cette communauté indigène isolée de l’Ontario est confrontée à une situation d’urgence en matière de santé publique et de logement depuis plus d’un an. Pour de nombreux enfants vivant à Cat Lake, la crise a eu de graves conséquences sur leur santé physique et mentale.Aide à l'enfance Canada

Des enfants de 8 à 14 ans de la Première Nation de Cat Lake, dans le nord de la province canadienne de l’Ontario, ont écrit et réalisé un vidéoclip intitulé « Run Free (Vivre libre) », dans lequel ils présentent une chanson parlant d’amour, d’unité, de valeurs familiales et de liens avec la nature.

Aide à l’enfance croit que les programmes d’aide à la santé mentale sont plus que jamais une nécessité, surtout avec l’arrivée de la COVID-19 qui apporte son lot supplémentaire de difficultés pour la communauté et que de nouveaux défis surgissent.

Ces enfants ont réussi quelque chose de remarquable. Chaque enfant, chaque adolescent ont le droit de s’exprimer librement et d’avoir accès à une plateforme qui donne une résonance à sa voix. En temps de crise, les enfants vivent parfois des choses qu’aucun enfant ne devrait avoir à subir. Avec un soutien adéquat, des outils et des programmes novateurs tels que l’utilisation des arts et de la créativité comme bases de la guérison et de la gestion des émotions difficiles, la résilience des enfants peut rayonner. Nous sommes extrêmement fiers de travailler en collaboration avec des artistes autochtones afin d’offrir des programmes culturellement adaptés à des communautés comme celle de Cat Lake, là où ils sont essentiels.Bill Chambers, président et chef de la direction d'Aide à l'enfance Canada

La communauté 

Au début de l’année 2019, la communauté située à environ 600 kilomètres au nord de Thunder Bay a exigé une action immédiate des gouvernements canadien et ontarien pour résoudre les problèmes d’insalubrité.

Les chefs de l’époque ont affirmé que les « querelles de compétences » entre les gouvernements fédéral et provincial sont la raison pour laquelle la Première Nation souffre d’un accès inéquitable aux soins de santé. Ces disputes, affirmaient les chefs, sont aussi à l’origine du manque de solutions aux problèmes de logement dans la réserve.

En janvier 2019, la communauté avait déclaré qu’un rapport indépendant sur le logement avait mis en évidence plusieurs problèmes graves, notamment :

  • des moisissures excessives,
  • des défauts de structure et de fondation,
  • des installations électriques dangereuses, y compris des fils à découvert, des interrupteurs et des prises non entretenus,
  • des problèmes de toiture, causant des fuites,
  • une maladie bactérienne invasive, y compris des infections pulmonaires.

On avait aussi déclaré que des évacuations médicales d’urgence « trop fréquentes » sont nécessaires pour traiter ces problèmes pulmonaires et que l’évaluation des bâtiments nécessitait la démolition de 87 maisons.

Source : Windigo First Nations Council

Au mois de mars 2019, Seamus O’Regan, alors ministre délégué aux Services aux Autochtones, a signé un protocole d’entente définitif avec la Première Nation de Cat Lake. 

« Le chef Keewaykapow, les conseillers de la Première Nation de Cat Lake, des représentants du Conseil des Premières Nations de Windigo et moi-même avons signé le protocole d’entente définitif, qui officialise les engagements et les plans énoncés dans l’entente-cadre provisoire signée le 21 février 2019. »

Le protocole d’entente définitif contenait des montants de financement, qui représentaient un investissement jusqu’à 12,8 millions de dollars. L’entente comprend ceci selon le ministère des Services aux Autochtones :

  • 5 millions de dollars pour la construction de 15 nouveaux logements;
  • 2,1 millions de dollars pour la réparation et la rénovation de 21 logements;
  • 3,1 millions de dollars pour l’installation de 10 nouvelles unités modulaires;
  • 200 000 $ pour la nouvelle structure d’entreposage temporaire de la collectivité;
  • Environ 2,4 millions de dollars pour les coûts supplémentaires connexes, comme l’arpentage, la viabilisation et les inspections, les coûts associés au transport de matériaux sur la route d’hiver et l’embauche d’un gestionnaire de projet professionnel, d’un directeur financier et d’un directeur de l’entretien des logements.
  • Un engagement à poursuivre les discussions sur la planification à long terme pour le développement communautaire ainsi que le logement.

En complément :

RCI avec Aide à l'enfance Canada, Windigo First Nations Council, CBC News, Services aux Autochtones Canada.
Catégories : Autochtones, Santé, Société
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