(Global vaccine summit )

Pandémie : plaidoyer du Canada pour un accès universel à un futur vaccin

Lors d’un sommet mondial sur la vaccination organisé par le Royaume-Uni et regroupant virtuellement de nombreuses nations et leurs dirigeants, le premier ministre canadien a plaidé pour qu’un éventuel vaccin contre la COVID-19 soit offert partout dans le monde si l’on veut éradiquer la pandémie.

Justin Trudeau a expliqué que la communauté internationale devait coopérer pour que tous les citoyens de la planète aient accès aux éventuelles doses de vaccin, « en particulier les plus vulnérables ». Il a indiqué que « la santé de nos concitoyens dépend de la santé de chacun, partout dans le monde ».

Lors de cette conférence internationale des pays donateurs, qui espèrent recueillir près de 10 milliards pour la plus grande agence de distribution de vaccins dans les pays moins développés, le premier ministre canadien a précisé qu’au « milieu d’une pandémie mondiale, il n’a jamais été aussi important de renforcer les capacités de riposte aux éclosions de maladies et de travailler avec des organisations pour développer et administrer les vaccins ».

Puis, devant les dirigeants de 50 pays et de grandes organisations, comme Bill et Melinda Gates, il a plaidé pour l’unité et pour une approche multilatérale. « Même si certains de nos alliés, y compris les États-Unis, semblent se retirer du monde, le Canada s’engage de manière ferme et confiante, comme les Canadiens l’exigent », a-t-il dit.

Rappelons que Donald Trump a brillé par son absence lors des récentes rencontres internationales virtuelles de ce genre, y compris la grande réunion des Nations unies, la semaine dernière, et un événement organisé notamment par l’Union européenne, en mai, pour consolider l’Organisation mondiale de la santé, que le président américain a décidé de ne plus soutenir financièrement.

Brève apparition surprise de 53 secondes de Donald Trump

Donald Trump au sommet virtuel (NBC News)

Donald Trump est venu offrir un court message de soutien aux participants du sommet mondial organisé par Boris Johnson, premier ministre britannique qu’il considère généralement comme un ami.

Il a expliqué qu’il faisait une apparition pour donner un coup de pouce à Boris Johnson bien que cette participation ne figurait pas à son agenda ni sur le communiqué de presse du sommet de Londres.

« Comme l’a montré le coronavirus, il n’y a pas de frontières. Il ne fait pas de discrimination. Il est méchant, il est vicieux, mais nous allons
tous nous en occuper ensemble. C’est formidable de travailler en partenariat avec vous. Nous travaillerons fort. Envoyez mes salutations à Boris (Johnson) et bonne chance. Obtenons des résultats », a déclaré M. Trump, avant de couper la communication.

Boris Johnson (Global vaccine summit). Le Sommet mondial sur les vaccins, accueilli par la Grande-Bretagne jeudi, a recueilli des promesses de 8,8 milliards de dollars, bien plus que son objectif de 7,4 milliards de dollars pour assurer un accès égal aux vaccins pour tous.

Le premier ministre canadien multiplie les rencontres internationales virtuelles

Justin Trudeau (Adrian Wyld/La Presse canadienne)

La présence de Justin Trudeau au sommet des pays donateurs constituait sa troisième participation du genre en seulement sept jours.

Selon les observateurs, cela n’est pas étranger au fait que le Canada fait campagne pour obtenir un siège convoité au Conseil de sécurité des Nations unies. Le vote doit se tenir ce mois-ci.

Mercredi, Justin Trudeau était présent au sommet virtuel de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique.

Il y a déclaré que le Canada s’engageait à aider les pays en développement, les plus durement touchés par la pandémie, à survivre à la crise, soulignant le message qu’il avait livré la semaine dernière lorsqu’il avait coorganisé une conférence parrainée par les Nations unies visant à élaborer un plan de relance mondial coordonné qui ne laisserait aucun pays à la traîne.

Quelle est la portée du plaidoyer canadien pour une collaboration multilatérale?

Interviewé par CBC News, Gayle Smith, experte au Conseil de sécurité nationale sous l’administration américaine de Barack Obama pour les épidémies d’Ebola en Afrique, explique que le leadership du Canada dans un monde post-pandémie est absolument nécessaire, surtout à la lumière de la déchéance politique de son propre pays dans le monde.

« Votre pays jouit d’une énorme crédibilité dans le monde entier en tant que pays auquel on peut toujours faire confiance », a dit Mme Smith qui est aujourd’hui présidente de l’organisation anti-pauvreté « One Campaign ».

Mme Smith n’attribue pas le mérite de cette réputation à M. Trudeau, mais plutôt à sa ministre du Développement international, Karina Gould, « véritable championne d’une réponse internationale audacieuse, et nous en sommes très heureux ».

Gayle Smith (Photo officielle de la Maison-Blanche par Pete Souza)

RCI avec CBC News et La Presse canadienne

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