Ce projet d’infrastructure représente un motif de fierté pour les autorités provinciales de l’Alberta et le gouvernement fédéral qui ont conclu une entente.
Sa concrétisation consistera à construire 130 km de voie ferroviaire le long d’une ligne exclusive dans le corridor actuel du Canadien Pacifique. Cette ligne reliera Calgary au parc national de Banff pour la première fois en 30 ans. Cette voie va comprendre jusqu’à 10 arrêts, dont l’aéroport international de Calgary, Cochrane, Morley, Canmore et Banff. On pourra avoir jusqu’à 8 départs par jour, de l’aéroport au parc Banff et un service express de l’aéroport pour le centre-ville de Calgary toutes les 20 minutes.
L’entente a été paraphée du côté du fédéral par la Banque des infrastructures du Canada. Du côté provincial, c’est le ministre des Transports de l’Alberta qui a signé.
Le communiqué ne mentionne pas la participation des communautés autochtones dans ce projet au stade actuel. Compte tenu des droits ancestraux que leur confèrent certains traités canadiens et onusiens sur leurs terres, il ne serait pas rare que des voix s’élèvent au sein de ces communautés pour réclamer une prise en compte de leurs intérêts.
Il est néanmoins précisé qu’une telle infrastructure est génératrice d’emplois et de revenus aussi bien pour les collectivités des Premières Nations que pour les caisses de la province ainsi que les opérateurs économiques locaux. Le secteur touristique pourra également en profiter en raison de l’importance du parc de Banff qui pourra connaître une nouvelle affluence avec la mobilité facilitée par la voie ferroviaire.

La voie ferrée offrira une nouvelle possibilité de transport écologique vers des lieux touristiques, culturels et récréatifs, à l’instar du parc de Banff. Photo : iStock
« Le projet ferroviaire Calgary-Banff créerait une nouvelle option de transport de l’aéroport international de Calgary vers l’un de nos trésors nationaux. Un système de transport durable et centré sur les usagers est essentiel pour répondre à l’accroissement de touristes et de visiteurs de l’Alberta. Le nouveau service ferroviaire permettrait de retirer des voitures de la route et d’accroître la mobilité des visiteurs et des voyageurs vers le parc sans stress », a souligné Marc Garneau, le ministre fédéral des Transports, dans le communiqué.
D’autres consultations en perspective
Les autorités y voient également une raison d’espérer un abaissement du niveau des émissions de gaz à effet de serre grâce à la diminution du trafic routier.
Les coûts du projet n’ont pas encore été clairement établis. Les parties, la BIC et le gouvernement de l’Alberta, entendent se concerter ultérieurement pour les définir en étudiant simultanément toutes les options de financement possibles.
Le ministre des Transports de l’Alberta, Ric Mclver, se félicite du fait que le gouvernement provincial ait mis en place un cadre réglementaire et administratif attrayant, susceptible d’attirer les investisseurs dans différents secteurs d’activités profitables pour l’économie provinciale.

Selon les signataires de l’entente, la nouvelle voie ferrée permettra des déplacements plus pratiques et plus efficaces à partir de l’aéroport international de Calgary vers le centre-ville et le parc national de Banff. Photo : iStock
En tant que société d’État mandatée pour investir 35 milliards de dollars et attirer des investissements privés dans de nouveaux projets d’infrastructures au Canada, la BIC agit dans le cadre de ce projet en tant consultant pour le gouvernement fédéral. C’est à l’issue de ce processus de consultation qu’elle va décider des modalités d’investissement de fonds dans le projet.
La ministre fédérale de l’Infrastructure et des Collectivités, Catherine McKenna, a salué cette collaboration porteuse de valeur ajoutée pour le Canada et son économie.
La BIC fera notamment une étude de marché grâce à son expertise spécialisée en ce qui a trait à l’exploitation et à l’investissement axé sur des modèles financiers définis. Elle compte bien aller de l’avant en explorant d’autres possibilités d’investir dans cette province. C’est du moins ce qu’a mentionné le président du conseil d’administration, Michael Sabia, lors de la signature de la convention.
Avec des informations du gouvernement provincial de l’Alberta, du gouvernement fédéral et de la Banque des infrastructures du Canada.
Lire aussi :
Vue du lac Herbert au parc national de Banff en Alberta
Un tourisme accru permet au parc national Banff de survivre de la crise pétrolière
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.