Un accord-cadre a été conclu entre le ministère canadien des Services aux Autochtones et l’Atlantic First Nations Water Authority (AFNWA) pour le transfert de la responsabilité des services d’eau de 15 Premières Nations du Canada atlantique.
L’entente décrit le processus de négociation ainsi que les rôles et responsabilités de toutes les parties en vue du transfert du contrôle et de la gestion des services d’approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées.
L’accord a été fait selon un nouveau modèle de prestation de services dirigé par les Premières Nations qui donne plus de pouvoirs en ce qui concerne des services dirigés par les Premières Nations pour les Premières Nations.
L’AFNWA parviendra à assumer un fonctionnement entièrement autonome d’ici le printemps 2022.
Une fois le transfert terminé, l’AFNWA assumera la responsabilité et l’obligation liées à la prise en charge des services d’approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées pour plus de 4500 ménages et entreprises dans les réserves. Cela représente environ 60 % des Premières Nations qui vivent dans des réserves au Canada atlantique.
Eau potable dans les réserves autochtones du Canada

Local d’entreposage des bouteilles d’eau de 20 litres de la communauté de Shoal Lake en Ontario. Bien qu’elle fournisse de l’eau à la ville de Winnipeg, cette communauté doit faire bouillir son eau et vient tout juste d’être liée au réseau routier de la province. (Photo : THE CANADIAN PRESS/John Woods)
Malgré les progrès des dernières années, 56 réserves autochtones du pays n’ont toujours pas accès à l’eau potable.
Dans certaines régions très isolées du Canada, donner accès au liquide essentiel est une entreprise particulièrement difficile en raison, entre autres, du manque d’accès routier.
Cependant, quelques progrès ont été constatés notamment dans certaines communautés autochtones de la province de l’Ontario, dont la Première Nation de Shoal Lake 40. Pendant 22 ans, cette communauté devait faire bouillir son eau, alors que la région où elle est située approvisionne la ville de Winnipeg (avec près de 800 000 habitants) en eau potable.
En juin 2019, pour la première fois en 100 ans, la Première Nation de Shoal Lake 40 a été reliée directement à la terre ferme grâce à l’ouverture de la « route de la liberté ». Les travaux d’un nouveau système de traitement des eaux ont été amorcés et l’avis sur la qualité de l’eau devrait être levé en décembre 2020.

La prise d’eau de la Première Nation de Shoal Lake 40 à Winnipeg. Shoal Lake célèbre cette semaine l’achèvement de la route de 24 km qu’ils ont appelée Freedom Road. Elle leur donne un accès terrestre à la route transcanadienne. (Photo : THE CANADIAN PRESS/John Woods)
Au total, au Canada, 574 projets d’approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées ont été entrepris ou achevés depuis le budget de 2016, selon les données du ministère des Services aux Autochtones.
Ces projets, dit le ministère, comprennent la construction, la modernisation ou la réparation d’infrastructures, de même que la réalisation d’études de faisabilité et de conception pour que les Premières Nations disposent des infrastructures adéquates.
À ce jour, toujours selon Services aux Autochtones, 265 projets ont été achevés et 309 autres sont en cours de réalisation au profit de 606 communautés des Premières Nations de tout le pays.
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RCI avec Services aux Autochtones et Radio-Canada.
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