Pour la construction de cette infrastructure, la Garde côtière canadienne a signé une entente avec la Première Nation des Pacheedaht.
Il s’agit de bâtir une infrastructure maritime multifonctionnelle susceptible de mener conjointement la recherche, le sauvetage en mer et l’intervention environnementale.
Cet ouvrage s’inscrit en droite ligne avec les objectifs de préservation de l’environnement dans le cadre de l’agrandissement du pipeline Trans Mountain.
En plus de ces deux missions, cette installation renforcera la sécurité maritime tout en dynamisant le potentiel d’action dans le détroit de Juan de Fuca qui sépare l’île de Vancouver de la péninsule Olympique, et qui représente l’une des principales voies d’accès à l’océan Pacifique.
La signature de cette convention a été l’occasion de souligner l’implication des Premières Nations, des Métis et des Inuit. C’est une façon de les engager dans le processus de prise de décision sur les enjeux qui les concernent et qui sont susceptibles de toucher leurs communautés.
La gestion de l’environnement et des ressources naturelles en territoire autochtone est un enjeu délicat. En raison des traités ancestraux qui confèrent à ces peuples des droits sur leurs terres, il est important pour les gouvernements et les entrepreneurs qui souhaitent y investir de prendre en considération ces droits reconnus aussi bien au Canada que par différentes conventions internationales.

Une vue aérienne des réservoirs de Trans Mountain, à Burnaby, en Colombie-Britannique Photo : La Presse canadienne, Jonathan Hayward
Ce genre de convention permet d’améliorer les relations parfois tendues entre les gouvernements et les Autochtones parce que leurs doléances dans certains projets sont souvent ignorées.
Dans le cadre de ce projet spécifique d’infrastructure maritime, la Garde côtière considère que c’est l’occasion supplémentaire pour veiller à ce que les Premières Nations, les Métis et les Inuit interviennent en première ligne et qu’ils fassent valoir leurs points de vue.
Le protocole d’entente définit les modalités d’intervention de la Garde côtière et explique l’apport précis attendu de la Première Nation des Pacheedaht dans la construction de l’installation.
Cette démarche est gagnante pour chacune des parties dans le cadre de la nouvelle relation de nation à nation que veut rétablir Ottawa, dans le contexte actuel terni par l’existence d’un racisme systémique qui vise les communautés racialisées au pays.
La Garde côtière souligne qu’il s’agit d’établir une relation de gouvernement à gouvernement et de s’assurer que les Autochtones jouent effectivement le rôle qui leur revient.
Les Premières Nations des Pacheedaht sont des peuples qui sont installés sur la côte du Pacifique depuis des millénaires, et qui ont une connaissance poussée de leur milieu naturel susceptible d’être d’un grand apport dans la protection et la gestion des 112 km de littoral marin, dans le cadre de ce projet.
Comme l’a relevé le chef Jeff Jones de la Première Nation des Pacheedaht, l’intervention de ces populations, qui longent la route d’agrandissement du réseau Trans Mountain, peut avoir une incidence sur les risques reliés à la circulation des pétroliers sur l’environnement, la biodiversité et les sites culturels sacrés qui leur sont si chers.
Avec des informations de la Garde côtière canadienne.
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