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Déconfinement : déficit commercial moins grave que prévu au Canada pour mai

Ce déficit était estimé à près de trois milliards de dollars en mai, mais il n’aura finalement pas atteint 700 millions.

Statistique Canada a dû revoir ses prévisions en raison d’un regain d’activité dans le secteur de l’exportation des biens.

Statistique Canada a ramené le déficit d’avril à 3,3 milliards de dollars, contre 4,3 milliards initialement.

Malgré une reprise d’activités timide dans différents secteurs en raison de la pandémie de COVID-19, les exportations des biens canadiens semblent reprendre du poil de la bête. C’est du moins ce que montrent les chiffres obtenus par l’organisme fédéral pour le mois de mai.

Cette hausse totale de 6,7 % représente le plus grand bond en ce qui concerne les exportations au pays depuis plusieurs mois. Elle intervient après la chute draconienne en raison de la pandémie qui a réduit le transfert de marchandises entre le Canada et ses principaux partenaires, dont les États-Unis.

Même si le Canada éprouve toujours certaines difficultés sur le marché de l’approvisionnement, le pays profite néanmoins de la reprise des activités dans le secteur de la production automobile et des pièces, où les ventes ont atteint 822 millions de dollars au mois de mai. L’embellie des prix du pétrole permet aussi au pays de tenter de sortir progressivement des trous budgétaires creusés par la crise sanitaire.

L’importation des équipements de protection individuelle a augmenté de 70,4 % pour atteindre 845 millions de dollars, soit deux fois la valeur de mai 2019. Mais, dans l’ensemble, les importations des biens au Canada ont diminué de 3,9 % en mai pour atteindre 35,3 milliards de dollars, tandis que les exportations de produits énergétiques ont augmenté de 14,5 % en ce même mois, poussées par la hausse des exportations de pétrole brute.

« Il semble que le pire soit derrière nous. Il y a un petit bond et il est généralisé, ce qui est une bonne nouvelle », dit Peter Hall, économiste en chef à Exportation et développement Canada.Bradley Metlin

Il est important de mentionner que cette embellie n’est que très légère, en raison des perturbations générées par la COVID-19 dans les réseaux de production et de commercialisation des biens et services dans le monde.

Avec les frontières fermées aux activités non essentielles, les échanges ont été réduits à néant dans bien des cas. S’appuyant sur les chiffres des exportations de véhicules automobiles et de leurs pièces, Statistique Canada souligne que malgré l’augmentation du mois de mai, les exportations ont chuté de près de 80 % en comparaison au même mois en 2019.

Il en est de même des exportations dans le secteur pétrolier où les prix ont presque touché le fond du baril, avec une valeur ne représentant que le tiers de ce qu’elle était en janvier (le litre a parfois frôlé les 50 ¢ contre 1,50 $ en janvier), avant les mesures barrières contre la COVID-19.

« Le commerce est la pierre angulaire du secteur des biens du Canada. Mais si les exportations ont connu une certaine amélioration en mai, nous sommes encore bien loin d’éliminer les caillots qui ont émergé lors de la récession des coronavirus », affirme Avery Shenfeld, économiste en chef pour CIBC capital Markets, dans une note reprise par Reuters.

Alors que la tendance pour ce qui est de la transmission du coronavirus est à la hausse dans plusieurs États américains, la perspective d’une deuxième vague de la maladie est désormais prise en considération par les paliers de gouvernement au Canada. Si cela arrivait, l’impact sur les marchés mondiaux pourrait se traduire par des pertes importantes.

Avec Reuters et Statistique Canada

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Catégories : Économie
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